BT
 

Rédaction
20 mai 2004

L'opérateur britannique de télécommunications BT Group (ex-British Telecom) a affiché un bénéfice en hausse sur l'exercice 2003/04 et est parvenu à stopper le déclin de son chiffre d'affaires, grâce au développement de ses services autres que la ligne fixe. Le groupe a dégagé un bénéfice avant impôts, résultats exceptionnels et amortissement des survaleurs de 2,016 milliards de livres (3 milliards d'euros) sur l'exercice 2003/04, en hausse de 10%, a-t-il indiqué jeudi. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 18,519 milliards de livres sur l'exercice clos le 31 mars, en baisse de 1%, a précisé le groupe dans un communiqué. Ces chiffres sont conformes aux attentes des analystes, qui tablaient sur un bénéfice de quelque 2,1 mds L et un chiffre d'affaires de 18,39 mds L. Les activités "nouvelles" (dont notamment les technologies de l'information et de la communication, l'internet à haut débit, services de mobilité) ont affiché un chiffre d'affaires de 3,387 mds L. Le reste des activités de BT Group regroupent les opérations dites traditionnelles (lignes fixes, réseau téléphonique traditionnel). "Les résultats affichés par nos activités nouvelles montrent que notre stratégie fonctionne", a déclaré Ben Verwaayen, le directeur général, cité dans le communiqué. "Notre chiffre d'affaires sur ces activités a progressé de 38% au quatrième trimestre, ce qui a plus que compensé le déclin des ventes sur nos activités traditionnelles", a-t-il ajouté. Les ventes de ces activités, regroupées sous l'appellation "Nouvelle vague" par BT, avaient augmenté de 25 puis de 31% aux deuxième et troisième trimestres. La branche "Nouvelle vague" représentait au quatrième trimestre 23% du chiffre d'affaires total du groupe, contre seulement 16% il y a un an. Les ventes des activités traditionnelles ont en revanche reculé de 7% au quatrième trimestre de l'exercice, sur un an. Un repli attribué par le groupe aux "interventions du régulateur, à la concurrence, aux baisses des prix et aux changements technologiques". Sous l'impulsion du Néerlandais Ben Verwaayen, BT Group, qui a traversé deux années noires en 2000 et 2001, s'est orienté vers de nouveaux services à la clientèle, dont notamment l'internet à haut débit. British Telecom s'était surendetté après avoir acquis au prix fort des licences de téléphonie mobile de troisième génération et avoir multiplié les acquisitions à l'étranger. Depuis, le groupe a vendu la plupart de ses filiales et s'est séparé de sa division de téléphonie mobile mmO2. Le marché a applaudi ces résultats. A la Bourse de Londres, le titre gagnait 3,31% à 179,25 pence vers 10H45 GMT dans un marché en repli de 0,85%. Le titre était affaibli depuis plusieurs mois par les inquiétudes des investisseurs sur le déclin des ventes sur les produits traditionnels. La dette, qui avait atteint les 30 milliards de livres au plus fort de la crise traversée par le groupe, était fin mars de 8,425 mds L, en baisse de 12% par rapport à il y a un an. BT versera un dividende de 8,5 pence au titre de l'exercice écoulé, en hausse de 31%.

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