Politique
 

Rédaction
2 juin 2004

Le ministre de la culture et de la communication Renaud Donnedieu de Vabres a affirmé mardi à l'Assemblée qu'il n'était pas "le ministre de l'information", en réponse à une question sur la nomination de Jean-Paul Cluzel à la présidence de Radio France. Il a indiqué qu'il entendait, avec les moyens "que la représentation national votera, doter Radio France de tous les moyens nécessaires avec le seul souci des journalistes et des auditeurs". En réponse à une question du député PS Arnaud Montebourg (Saône-et-Loire) sur la nomination de Jean-Paul Cluzel à la présidence de Radio France, il a souligné: "M. Cluzel a été élu dès le premier tour par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Il lui appartient maintenant d'exercer ses responsabilités dans le choix des directeurs de cette immense maison." Dans une ambiance houleuse, M. Montebourg avait évoqué les "démissions forcées" de MM. Jean-Luc Hees et Pierre Bouteiller, respectivement directeur de France Inter et directeur de France Musiques, parlant de "licenciements brutaux qui s'apparenteraient à un nettoyage politique". M. Donnedieu de Vabres a critiqué ce "ton volontairement polémique et provocateur" qui, selon lui, "travestit la réalité". "Pour l'ensemble du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, il y a deux valeurs qui sont les nôtres, celles de la liberté et du respect du pluralisme et nous n'acceptons pas sur ces sujets être remis en cause", a-t-il dit. "La nomination des dirigeants de l'audiovisuel n'est pas une compétence du président de la République ou du Premier ministre ou du gouvernement, mais depuis la loi de 1986, c'est le CSA qui assume cette responsabilité", a poursuivi M. Donnedieu de Vabres. Le CSA "vient de choisir un nouveau président pour Radio France. Vous auriez peut-être dû rappeler que depuis 1995, il était le président de Radio France Internationale et qu'il a exercé cette responsabilité sans aucune contestation," a ajouté le ministre.

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