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Rédaction
4 juillet 2004

Le ministre de l'Industrie Patrick Devedjian s'est déclaré "stupéfait" de voir qu'Apple et Sony annoncent le même prix, 99 centimes par titre, pour leurs sites de musique en ligne dont ils viennent d'annoncer la création à quelques jours d'intervalle. Tout en assurant que la France veut toujours obtenir une baisse de la TVA sur le disque, M. Devedjian s'est dit par ailleurs "réaliste" sur les chances de succès de ce voeu. "J'aime la concurrence, c'est une chance pour le consommateur, mais je vois arriver sur le marché un deuxième opérateur (de musique en ligne) et je suis stupéfait de voir qu'il annonce au centime près, 0,99 centime d'euro, le même prix que celui qui s'est annoncé il y a huit jours", a déclaré M. Devedjian sur BFM, en faisant allusion respectivement à Sony et son site Sony Connect, et Apple avec iTunes Music Store. M. Devedjian a rappelé qu'il avait déjà "protesté" contre des pratiques similaires dans l'industrie du téléphone portable et depuis "les choses ont évolué et continuent à évoluer" vers une concurrence accrue, s'est-il félicité. Il a rappelé qu'il devrait y avoir trois "opérateurs virtuels" de téléphonie mobile d'ici à la fin de l'année, en plus des trois déjà présents: "A six, la concurrence et le consommateur devraient y trouver un intérêt" a-t-il dit. Au sujet du chargement de musique en ligne légal, M. Devedjian a considéré que "le gouvernement n'a pas à y être favorable ou pas: je crois qu'il n'est pas raisonnable d'ignorer les nouvelles technologies", a-t-il dit. Selon lui, "malgré son prix encore trop élevé", le chargement légal est "une alternative sérieuse" au piratage puisqu'il offre "un choix étendu, une bonne qualité de son, qu'on est à l'abri des virus et protégé des poursuites de la loi". Il a annoncé une prochaine rencontre entre lui-même, le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres et les fournisseurs d'accès à internet "pour voir dans quelle mesure on peut faire coexister des exigences qui sont parfois contradictoires" en matière de piraterie. Interrogé sur la baisse de la TVA sur le disque, M. Devedjian a rappelé que "c'est une promesse" et que "nous faisons tout ce que nous pouvons pour l'obtenir". "Mais je suis réaliste, Bruxelles ne nous a pas donné satisfaction jusqu'à maintenant malgré trois demandes activement réitérées, et en plus nous sommes un peu isolés" a-t-il dit. Le ministre a répété que le CD a une "qualité technique un peu en retard, pour employer des termes modérés" et a suggéré que la baisse de TVA pourrait aussi être demandée pour le DVD.

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