EADS
 

Rédaction
20 juillet 2004

EADS Space présentera des comptes à l'équilibre en 2004 et dégagera des profits dès 2005, a affirmé François Auque, PDG de cette filiale d'EADS lors du salon aéronautique de Farnborough qui se tient du 19 au 25 juillet près de Londres. "Fin 2004 nous serons à l'équilibre" et pour 2005 "je suis très confiant que nous serons profitable", a-t-il assuré lors d'un point presse. A plus long terme, il a estimé qu'EADS Space pourrait dégager une rentabilité de 6% à 8% en termes de résultat opérationnel. "C'est un objectif raisonnable à un horizon de 4 ans", a-t-il précisé. La division Espace d'EADS a creusé sa perte à 400 millions d'euros en 2003 contre 268 millions d'euros en 2002, après une charge de restructuration de 288 M EUR. EADS a pris le contrôle total du constructeur de satellites Astrium l'an dernier en rachetant les 25% qu'il ne détenait pas encore au britannique BAE Systems. EADS Space a réorganisé ses activités avec trois filiales opérationnelles, a rappelé M. Auque: Astrium pour la construction de satellites, EADS Space transportation pour les lanceurs et EADS Space Services pour le programme des satellites militaires britanniques Skynet 5. En 2004, chacune de ces branches devrait être à l'équilibre sauf peut-être les services, a indiqué M. Auque. Mais avec la montée en puissance du programme Skynet 5, la branche Services d'EADS Space deviendra également "très profitable" à partir de 2006-2007, a-t-il ajouté. EADS Space devrait en outre profiter de la mise en place de programmes gouvernementaux dans le secteur spatial, tels que Galileo, le projet de GPS européen, a estimé M. Auque. Interrogé par ailleurs sur la possibilité d'un regroupement d'Astrium avec les deux autres acteurs du spatial en Europe - les groupes français Alcatel et italien Alenia (Finmeccanica) qui viennent de conclure une alliance, il a exprimé des réserves sur l'intérêt d'une telle opération. "Nous sommes totalement convaincus que s'il y avait une fusion à trois, cela ouvrirait encore plus les marchés institutionnels européens à la concurrence américaine car les clients européens n'accepteraient pas d'avoir une seule proposition", émanant d'un seul acteur aux appels d'offres qui seraient lancés dans le secteur spatial, a-t-il fait valoir. Alcatel et Alenia sont prêts à discuter d'un éventuel élargissement avec Astrium, la filiale satellites d'EADS, avait affirmé le 18 juin dernier Serge Tchuruk, PDG d'Alcatel. Les deux groupes ont décidé de regrouper leurs activités spatiales, créant deux sociétés communes, une pour les activités industrielles et l'autre pour les services.

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