Rédaction
25 juillet 2004

Météo-France, vivement critiquée pour avoir rendu payantes ses prévisions à trois jours sur son site internet (www.meteo.fr), va rétablir la gratuité de l'accès à ces données, a annoncé son PDG Jean-Pierre Besson. "Sans doute avons-nous mal placé la ligne de partage entre ce qui doit être gratuit et ce qui peut être payant", reconnaît M. Besson dans une interview publiée par "Le Monde". "Les clients sont choqués de ne plus avoir des prévisions de bonne qualité sur la France entière concernant les trois jours à venir. Nous allons donc rétablir les prévisions globales à trois jours gratuites pour l'ensemble du territoire", annonce-t-il. "A l'origine, nous espérions financer notre site internet par la publicité", explique-t-il. "Cela s'est révélé insuffisant. Il a donc fallu se résoudre à faire payer les informations les plus +marchandes+", ajoute-t-il, rappelant que 55% des ressources financières viennent de l'Etat, le reste devant provenir de recettes commerciales. Une enquête de Que Choisir publiée mardi soulignait que les trois principaux sites météo - Météo-France, Météo Consult et la Chaîne météo - étaient désormais payants, sans que la qualité des prévisions soit pour autant toujours au rendez-vous. L'enquête de l'organisation de consommateurs s'appuyait sur des tests faits dans trois villes - Paris, Quimper et Nice - pour les prévisions à deux et trois jours. "Juger des prévisions avec seulement quelques points de mesure et sur une durée limitée est un peu juste", répond M. Besson. "De 2000 à 2003, pour l'ensemble de la France et pour des prévisions à 3 jours, nous avons 85% de fiabilité. Pour des prévisions à 4 et 5 jours, ce chiffre est de 76%", indique le PDG de Météo France. Météo France publie d'autre part une enquête d'opinion montrant que les Français font de plus en plus confiance aux prévisions météo. Plus des trois quarts (78%) des personnes interrogées font confiance aux prévisions sur vingt-quatre heures, soit une progression de 3 points par rapport à 2003. Logiquement, la confiance décroît avec les échéances: ils ne sont plus qu'un sur deux à faire confiance aux prévisions sur deux ou trois jours (+2 points par rapport à 2003) et 17% pour les prévisions sur sept jours (+1 point). (Enquête réalisée par le Credoc en décembre et janvier derniers sur un échantillon de 2009 personnes).

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