Politique
 

Rédaction
22 septembre 2004 à 01h00

La CGT et ses fédérations des Finances et du Spectacle ont demandé la tenue d'un "débat public" sur l'avenir de la redevance audiovisuelle et son financement, jugeant que le projet du gouvernement "risque d'avoir plusieurs conséquences négatives". La réforme proposée par le ministre des Finances Nicolas Sarkozy prévoit l'adossement de la perception de la redevance télé à celle de la taxe d'habitation. Seuls 400 agents sur les 1.400 des services de la redevance conserveraient ainsi leur mission. "A côté de l'objectif affiché par le gouvernement d'une plus grande efficacité du recouvrement et d'une meilleure lutte contre la fraude, ce projet risque fort d'avoir plusieurs conséquences négatives", préviennent la confédération, la fédération CGT des Finances et la fédération CGT du Spectacle et de l'Action culturelle dans un communiqué commun. La CGT cite "la fragilisation et la perte d'indépendance de l'audiovisuel public du fait d'une baisse des ressources et d'une budgétisation croissante de son financement. En contrepartie, les recettes publicitaires ne feraient que prendre plus d'importance. La contradiction se dénouant à terme par une privatisation partielle ou totale", selon elle. "A l'opposé, estime-t-elle, télévisions et radios publiques doivent bénéficier d'une ressource affectée, sûre et régulière. Il s'agit de garantir à moyen terme un financement public suffisant et de qualité en s'appuyant sur une réelle modernisation des missions et des services de la redevance". "C'est pourquoi un vaste débat public doit s'ouvrir sur l'avenir du service public de l'audiovisuel et de son financement", résume la CGT.

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