TNT
 

Rédaction
22 octobre 2004 à 01h00

AB Groupe, Bolloré Média et le groupe NRJ, titulaires d'autorisations d'émettre pour des chaînes gratuites de la future télévision numérique terrestre (TNT), demanderont des dommages si le lancement de la TNT était retardé, indiquent leurs responsables dans un entretien croisé aux Echos vendredi. Le calendrier fixé par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) prévoit le lancement d'une quinzaine de chaînes gratuites à partir de 2005 et d'une quinzaine de chaînes payantes à partir de septembre 2005. Six autorisations, dont une pour une chaîne gratuite, viennent d'être annulées par le Conseil d'Etat et doivent être reattribuées. Le respect du calendrier dépend de l'arbitrage du gouvernement sur la norme technique avec laquelle sera lancée la TNT. Jean-Paul Baudecroux, président du Conseil de surveillance du groupe NRJ, déclare aux Echos: "nous ne nous laisserons pas faire ! Le CSA nous a délivré une fréquence qui a une valeur. De plus, nous avons loué un immeuble, nos équipes travaillent sur le projet depuis plusieurs mois". Le projet de chaîne NRJ TV a été évalué par le cabinet Arthur D. Little "à 500 millions d'euros. Si le gouvernement sabote le lancement de la TNT, nous lui demanderons des comptes", ajoute-t-il. Michèle Cotta, président de ABSat (AB Groupe), renchérit: "nous avons déjà contracté avec TDF et investi 45 millions d'euros dans les programmes, construit un immeuble et recruté du personnel. On ne peut pas mobiliser ainsi des gens pendant plus de deux ans et nous retirer le tapis sous les pieds au dernier moment (...) Nous ne nous laisserons pas tuer sans rien dire". Philippe Labro, conseiller de Bolloré Média, souligne que le projet de chaîne Direct 8 reposant surtout sur le direct, le groupe a peut-être "moins investi dans l'achat de stocks. Mais nous avons tout de même réservé des documents, lancé un appel d'offres pour la construction des studios". Une douzaine de personnes travaillent sur ce projet depuis trois ans, ajoute-t-il. "Nous sommes prêts à engager des actions et s'il le faut aller devant le Conseil d'Etat".

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