RFI
 

Rédaction
10 décembre 2004 à 01h00

La grève de la radio RMC-Moyen-Orient (RMC-MO), qui avait débuté le 2 décembre, à 0h00, a été suspendue vendredi à la suite d'un accord conclu entre l'intersyndicale CFDT, CGT, SNJ, CGC et la direction, a indiqué à l'AFP une porte-parole du comité de grève. La décision de suspendre la grève a été adoptée à l'unanimité en assemblée générale par une trentaine de personnes réunies au siège de RMC-MO, qui se trouve à Paris, dans la Maison de la Radio. Radio d'expression arabe, RMC-MO, qui émet en ondes moyennes dans la plupart des pays du Proche-Orient, est une filiale à 100% de la radio de service public Radio France Internationale (RFI) et compte 74 salariés. Les grévistes protestaient notamment contre une "mauvaise gestion" qui contribuait, selon eux, "au gaspillage de l'argent public" et contre "les "dérives éditoriales" qui affectaient la radio. Ils demandaient également un changement de fonction pour le directeur de l'antenne, M. Béchara El-Bonn. Selon l'accord conclu vendredi, "la période d'intérim de la direction générale" ouvre une période de transition "estimée à trois mois". Au cours de cette période de transition, un "comité stratégique", composé du président Antoine Schwarz (également PDG de RFI), du directeur général Philippe Beauvillard, de l'administrateur Jean-Claude Kuentz, du conseiller du président Michel Guérin et du chef du service international de la rédaction Pierre Ganz, "décidera des orientations générales en matière de programmes, de définition de grille et de développement". Pendant la période d'interim, les mesures de nomination et de promotion seront gelées et reportées en 2005. M. Sammy Kleib, demis de ses fonctions de rédacteur en chef et dont les grévistes avaient un temps demandé la réintégration, "se verra proposer au sein du groupe RFI un poste correspondant à ses compétences". Selon la porte-parole du comité de grève, la présidence a reconnue par cet accord "le malaise qui existait à RMC-MO". Les grévistes, qui se déclarent "satisfaits" ont mis en place un "comité de veille" chargé de surveiller l'application de l'accord conclu vendredi.

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