Al-Manar
 

Rédaction
14 décembre 2004

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et le Consistoire central ont exprimé leur satisfaction après la décision du Conseil d'Etat lundi sommant Eutelsat de cesser sous 48 heures la diffusion de la télévision du parti chiite libanais Hezbollah Al Manar. "Le Conseil d'Etat a pris en compte les nombreuses mises en garde du Crif sur le caractère raciste, antisémite de Al Manar", estime le Crif dans un communiqué en se félicitant de la décision du Conseil d'Etat "d'interdire la diffusion" d'Al Manar. Le Crif "espère que très prochainement un organisme de régulation se créera dans le cadre de l'Union Européenne afin d'éviter toutes dérives comparables à celles d'Al Manar", conclut le texte. "Nous nous félicitons de la décision du Conseil d'Etat", a déclaré de son côté à l'AFP Laurent Munnich, porte-parole du Consistoire central, la plus haute autorité religieuse juive en France. "Cela ne nous empêche pas de nous poser la question de savoir comment la décision avait pu être prise à l'origine par le CSA" (Conseil supérieur de l'audiovisuel), a-t-il souligné. "Dès le mois de juin dernier, à l'occasion d'un entretien régulier avec le Premier ministre, nous avions attiré l'attention du gouvernement sur le caractère inacceptable et scandaleux de cette décision", a rappelé M. Munnich, soulignant que "Me Charles Choucroy avait été mandaté au nom du Consistoire central pour appuyer le recours du CSA contre l'autorisation de diffusion d'Al Manar auprès du Conseil d'Etat". Le Conseil d'Etat a constaté la diffusion de programmes qui "s'inscrivent dans une perspective militante, qui comporte des connotations antisémites".

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