Radio France
 

Rédaction
5 février 2005

La direction du groupe public Radio France (France Inter, France Info, France Musiques, France Culture, France BLEU) a conclu un accord salarial avec les organisations syndicales de journalistes, a annoncé vendredi la présidence dans un communiqué. L'accord salarial signé jeudi met en place "un nouvel instrument salarial pour les journalistes". Ce nouvel instrument salarial absorbe l'ancienne prime de fin d'année des journalistes pour instituer une nouvelle prime versée en juin et proportionnelle au salaire de base mensuel de chaque journaliste. Elle connaîtra ensuite une double évolution, individuelle à chaque augmentation du journaliste concerné et collective dans le cadre d'une négociation salariale annuelle. La direction de Radio France fait état par ailleurs d'une étude du cabinet de conseil en ressources humaines Altedia sur les salaires des journalistes de l'audiovisuel public, qui a été présentée vendredi aux organisations syndicales. Selon Radio France, "c'est la première fois, depuis la création des sociétés de l'audiovisuel public, qu'une telle étude approfondie a été réalisée". L'étude du cabinet Altedia porte sur les disparités entre les salaires des journalistes de France 3, qui sont les plus bas au sein des différentes chaînes du groupe public France Télévisions, et ceux des journalistes de Radio France. Selon la direction de Radio France, l'étude montre que les salaires totaux des 1.436 journalistes de France 3 et des 621 journalistes de Radio France sont "comparables", avec un écart "en moyenne de 2,2%" en faveur de France 3. Mais il existe des écarts, fonction par fonction, "parfois plus contrastés, mais modérés" (entre 0,4% et 8,3% à ancienneté comparable). Ces observations, conclut la direction de Radio France, "conduisent à écarter le terme de +disparités+". Le tribunal de grande instance de Paris avait condamné le 25 janvier le groupe Radio France à négocier, sous peine d'astreinte, avec les syndicats sur les disparités salariales au sein de l'audiovisuel public, après une première condamnation du même ordre prononcée le 4 mai 2004. La direction de Radio France avait fait appel de ce jugement. Les journalistes de Radio France avaient observé fin janvier-début février 2004 une grève de 18 jours, la plus longue de leur histoire, dont le but principal était l'application d'un accord généralement observé dans l'audiovisuel public, selon lequel il ne devait pas y avoir de disparités exagérées entre les salaires des journalistes de la télévision publique et ceux de la radio publique.

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