L'opérateur de téléphonie mobile français Orange a annoncé lundi qu'il s'apprêtait à déployer cette année la technologie EDGE en France, afin de permettre à une plus large partie de la population d'accéder au haut débit avec leur téléphone portable, lors du 3GSM Congrès à Cannes. EDGE permet des débits plus élevés que la norme précédente, le GPRS, mais est toutefois loin d'atteindre les débits offerts par la téléphonie mobile de troisième génération (3G ou UMTS). Cette norme est d'ailleurs aussi appelée 2,5G. Orange, qui a lancé sa première offre 3G en France en décembre, a justifié le déploiement de EDGE par la volonté d'étendre son offre haut débit mobile à des zones où elle ne dispose pas encore de réseau 3G. Actuellement, Orange couvre 45% du territoire en 3G, a rappelé le PDG d'Orange France Didier Quillot lors d'une conférence de presse. Grâce à EDGE et à la multiplication des lieux où Orange propose du Wifi (7.000 dans 600 villes), M. Quillot a estimé que plus de 80% de la population pourrait être couverte en haut débit mobile d'ici fin 2005. "Cependant, nous ne nous arrêterons pas à la technologie EDGE", a affirmé M. Quillot, expliquant que son groupe avait commencé à tester la norme HSDPA, une version optimisée de la 3G aussi appelée 3G+, qui permet d'offrir des débits plus élevés: on devrait ainsi passer à 3 mégabits/seconde contre 384 kilo/s aujourd'hui. M. Quillot a toutefois indiqué qu'aucune date n'avait été fixée pour le démarrage du HSDPA. "Nous pensons que cela interviendra dans le courant de l'année 2006", si le réseau est prêt et les téléphones mobiles compatibles disponibles, a-t-il simplement dit. M. Quillot a par ailleurs indiqué que l'offre 3G d'Orange en France comptait 35.000 clients fin janvier, dont 25.000 grand public et le reste pour les entreprises. Parmi eux, 40% sont originaires d'Ile-de-France et 74% sont des hommes, a-t-il détaillé. Enfin, deux tiers de cette clientèle avait moins de 35 ans.