Rédaction
27 mars 2001

La Société française de production (SFP) devrait être fixée sur son sort "avant la fin de la semaine", a-t-on appris auprès de la direction de l'entreprise. L'intersyndicale de la SFP, qui participait, vendredi, à une réunion sur l'avenir de la société au ministère de la Culture, en a présenté, hier lundi, un compte-rendu au personnel réuni en assemblée générale. La décision sur l'avenir de la SFP devrait être prise avant la fin de la semaine, et privilégierait "une solution mixte", selon la direction, ménageant les tenants de la privatisation et ceux de l'intégration du personnel à France Télévision. Dans les faits, la privatisation de l'entreprise, qui emploie 430 salariés, ne surviendrait qu'après avoir fait des propositions de reclassement dans le service public au personnel. Dans un communiqué, l'intersyndicale "exige, quelles que soient les solutions que l'Etat mettra en oeuvre, que les personnels aient le choix quant à leur avenir". Une réunion interministérielle pourrait avoir lieu cette semaine, afin d'examiner une nouvelle fois les différents dossiers audiovisuels en cours (SFP, numérique terrestre...), mais "si un consensus entre les parties se dégage", la décision pourrait être prise avant, précise-t-on à Matignon. Si la solution choisie est bien la privatisation, le sort de la SFP devrait encore attendre quelques mois avant d'être définitivement scellé. Il faudrait en effet "réactiver" le décret de privatisation de la société, publié lorsque Alain Juppé était Premier ministre, mais suspendu par Catherine Trautmann à son arrivée au ministère de la Culture, puis saisir la Commission des participations et des transferts, qui aurait trois mois pour étudier les dossiers de reprise, selon la direction de l'entreprise.

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