Politique
 

Rédaction
10 avril 2005

Le ministre de la culture Renaud Donnedieu de Vabres a confié à Pierre-François Racine, conseiller d'Etat et président de la Cour administrative d'appel de Paris, une mission de médiation sur la diversité musicale à la télévision, a annoncé le ministère dans un communiqué. La mission de M. Racine consiste à "faciliter la conclusion d'un accord interprofessionnel entre la filière musicale et les télédiffuseurs préconisé par le "rapport Cayla". Ce rapport, remis en janvier au ministère, a été rédigé après les réunions d'un groupe de travail animé pendant un an par Véronique Cayla, directrice générale du festival de Cannes, et rassemblant télédiffuseurs, représentants de la filière musicale et administrations concernées. Les points forts de cet accord cadre devraient donc reposer sur la "reconnaissance des principes de liberté éditoriale et de liberté d'entreprendre" des télévisions, la "mise en oeuvre d'une auto-régulation", l'"amélioration de l'offre et de la diversité musicale notamment en faveur des jeunes talents", la "régulation des politiques de concentration et de la place faite dans la programmation d'une chaîne aux artistes liés à cette chaîne" et l"'ouverture de négociations sur les tarifs de diffusion des" vidéo-clips. M. Racine pourra également "accompagner la conclusion d'accords bilatéraux entre chaque diffuseur et les représentants de la filière musicale". Le ministre "souhaite que la conclusion des accords puisse intervenir avant la fin du premier semestre". Dans son état des lieux (qui ne fait pas consensus entre les diffuseurs et la filière musicale), le rapport Cayla notait "le retour, depuis trois ans, des variétés" en première partie de soirée. Il soulignait cependant que deux concepts dominent: "la télé-réalité musicale" (type "Star Academy" sur TF1) et "les palmarès en tous genres". Du coup, certains acteurs de la filière musicale dénoncent "l'uniformisation de l'offre et la faible contribution de ces émissions au renouvellement de la création".

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