Galileo
 

Rédaction
16 avril 2005

Une alliance entre les deux consortiums candidats à la concession du système européen de navigation par satellite Galileo n'est pas exclue, a estimé jeudi sur LCI Philippe Camus, co-président exécutif du groupe EADS. "Je pense qu'on peut discuter (...) Je n'exclus pas qu'on puisse trouver un accord (...) C'est à l'Union Européenne de nous le dire", a-t-il déclaré. L'entreprise publique européenne Galileo JU n'a pas réussi le 1er mars à départager les deux consortiums candidats à la concession du système: iNavSat (EADS, Thales) et Eurely (Alcatel, Finmeccanica) et s'est donné trois mois pour trancher. Début mars, le président de Finmeccanica Pier Francesco Guarguagline avait estimé qu'iNavSat et Eurely devaient trouver un accord pour travailler ensemble. Evoquant le projet de fusion entre EADS et Thales qui avait échoué en novembre, le co-président exécutif d'EADS a estimé que "l'affaire avait été mal mise en oeuvre" mais que "le développement d'EADS ne nécessite pas d'absorber Thales". Quant à un éventuel rapprochement entre Alcatel et Thales, M. Camus a indiqué que "s'il se passe quelque chose entre Alcatel et Thales, je pense que EADS ne sera pas de cette opération". "Par contre, on peut imaginer de développer des coopérations", a-t-il précisé. Selon des informations de presse, l'équipementier en télécommunications Alcatel n'est pas satisfait de sa position dans Thales, dont il détient 9,1%, et pourrait monter dans le capital de ce groupe d'électronique professionnelle en lui apportant son activité satellites. Interrogé enfin sur une éventuelle alliance entre Alcatel Space et Astrium, la filiale satellites d'EADS, M. Camus a réaffirmé que "la nécessité d'un rapprochement entre nos deux entreprises ne se fait pas sentir". "De plus, un monopole pourrait être mal ressenti par nos clients européens", a-t-il observé. Alcatel a conclu une alliance avec l'italien Finmeccanica dans le domaine spatial.

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