Galileo
 

Rédaction
12 mai 2005

La Commission européenne a confirmé qu'une "réflexion" était "en cours" sur une possible fusion des offres des deux candidats à la concession du système européen de navigation par satellite Galileo, Alcatel-Finmeccanica d'une part et EADS-Thales d'autre part. Il y a "une réflexion en cours sur un possible projet de fusion", a reconnu devant la presse Stefaan De Rynck, porte-parole du commissaire européen aux Transports, Jacques Barrot, chargé du dossier. "Mais on a (toujours) deux offres sur la table", a-t-il immédiatement ajouté. Une source proche du dossier a confirmé mercredi une information du quotidien français La Tribune selon laquelle les consortiums Alcatel-Finmeccanica d'une part et EADS-Thales d'autre part élaboraient une offre commune pour la concession de Galileo. "Une offre commune est actuellement élaborée et elle a été testée auprès de la Commission européenne", a déclaré cette source à l'AFP. Les deux consortiums iNavSat (EADS, Thales, Immarsat) et Eurely (Alcatel, Finmeccanica, Aena, Hispasat) ont déposé des offres concurrentes pour obtenir la concession du système. Mais l'entreprise publique européenne Galileo JU a échoué pour la deuxième fois début mars à les départager. Après ce deuxième échec déjà, le président de Finmeccanica Pier Francesco Guarguagline avait estimé qu'iNavSat et Eurely devaient trouver un accord pour travailler ensemble. "Il me semble que l'Union européenne nous a adressé une invitation claire à trouver un accord", avait-il indiqué. "La voie, c'est celle de l'accord, j'y suis favorable. Je pense que nos partenaires le sont aussi, tout comme EADS et Thales", avait ajouté le président du groupe d'aéronautique italien. A l'époque, l'Allemagne, très attentive à l'évolution du dossier, s'était en revanche prononcée contre une fusion des deux consortiums, qui se ferait selon elle au détriment du contribuable. Mercredi, le porte-parole de M. Barrot a ajouté que "si jamais le projet de fusion se matérialisait, on devrait regarder les conditions économiques, financières, juridiques". Il faudrait notamment s'assurer des "garanties" sur les "financements privés", sur les capacités à "démarrer de nouveaux marchés" et sur "la recherche et l'innovation". Galileo sera le concurrent européen du seul grand système de navigation par satellite existant aujourd'hui, le GPS américain. Le futur concessionnaire aura la charge d'exploiter Galileo pendant 20 ans et d'en tirer des recettes commerciales, qu'une étude commandée par la Commission européenne avait estimées potentiellement à 500 millions d'euros par an à l'horizon 2020.

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