EADS
 

Rédaction
17 mai 2005 à 01h00

Le groupe EADS veut renoncer dans l'immédiat à un projet de développement d'une nouvelle version de la fusée Ariane, capable d'emporter des charges de 12 tonnes, faute de marché suffisant, a indiqué l'un de ses dirigeants dans une interview publiée mardi. "Nous n'avons pas besoin pour le moment d'une version douze tonnes de la fusée Ariane. Le marché n'existe pas pour cela", a déclaré Josef Kind, président d'EADS Space Transportation, la division du groupe d'aéronautique et de défense européen responsable de la construction d'Ariane, au quotidien allemand Financial Times Deutschland. "Nous devrions geler le projet" qui dans son principe avait été décidé en 2001 par l'Agence spatiale européenne, a-t-il ajouté. La fusée la plus puissante de la gamme Ariane est aujourd'hui Ariane 5 ECA, dite "dix tonnes", dont un tir a été effectué avec succès en février dernier du Centre spatial guyanais de Kourou, ce qui permet à Arianespace de se positionner face à ses concurrents dans le secteur des gros lanceurs. Ariane 5 ECA peut emporter dix tonnes de charge --soit deux gros satellites à chaque lancement-- contre six tonnes pour l'Ariane 5 générique. Mais au-delà, EADS ne croit plus au développement rapide d'un marché pour des satellites très lourds justifiant une version "douze tonnes", selon M. Kind. A la place, le groupe européen songe plutôt à effectuer des tests pour une navette spatiale non habitée, qui pourrait être opérationnelle entre 2015 et 2020. M. Kind espère à ce sujet une décision des ministres européens concernés au sein de l'ESA en décembre. "Je pense que l'on peut compter sur le soutien de l'Allemagne" a-t-il ajouté. Le projet coûterait selon lui 200 à 250 millions d'euros par an.

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