Galileo
 

Rédaction
24 mai 2005

Le gouvernement allemand reste opposé à la fusion des deux offres actuellement concurrentes pour la concession du projet européen de navigation par satellite Galileo, a déclaré devant des journalistes à Strasbourg le ministre allemand des Transports, Manfred Stolpe. "Nous souhaitons que la compétition entre les soumissionnaires dure le plus longtemps possible", a souligné le ministre, qui s'exprimait en marge d'une conférence de presse avec son homologue français Gilles de Robien sur les futurs TGV Paris-Francfort et Paris-Stuttgart. "Nous voulons que (les deux consortiums concurrents) fassent une meilleure offre, pour que nous obtenions ainsi un meilleur prix", a déclaré M. Stolpe. Deux consortiums, iNavSat (EADS, Thales, Immarsat) et Eurely (Alcatel, Finmeccanica, Aena, Hispasat), qui revendiquent une quarantaine de partenaires chacun, sont concurrents pour obtenir la concession du système. Mais l'entreprise publique européenne Galileo JU n'a pas réussi jusqu'ici à les départager, et la Commission européenne avait indiqué mi-mai qu'une "réflexion" était "en cours" sur une possible fusion des deux offres. Dans une interview au quotidien économique allemand Handelsblatt de lundi, M. Stolpe s'était dit prêt à empêcher cette fusion "par tous les moyens pacifiques imaginables". "Nous devons veiller à avoir assez de retombées industrielles en Allemagne dans le projet Galileo", avait-il ajouté. Alors que les intérêts de plusieurs sous-traitants allemands sont en jeu, M. Stolpe réclame l'implantation d'importants sites de Galileo en Allemagne. Galileo sera le concurrent européen du seul grand système de navigation par satellite existant aujourd'hui, le GPS américain.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.