Rédaction
9 avril 2001

Le sort de la chaîne d'opposition russe NTV restait en suspens dimanche, cinq jours après la perte formelle de son indépendance, l'ancienne équipe toujours aux commandes ayant obtenu des manifestations de soutien, mais donnant de son côté des signes de division. Malgré le passage de la chaîne mardi sous le contrôle du groupe Gazprom, dont l'Etat est le principal actionnaire, et la nomination d'une nouvelle direction, l'équipe de NTV, toujours dirigée par son directeur général officiellement démis, Evgueni Kisselev, continue de se défendre quotidiennement à l'antenne. La chaîne d'opposition multiplie les émissions spéciales et les reportages sur les manifestations en sa faveur, que l'équipe de NTV a ouvertement désignées comme le dernier recours contre la perte de son indépendance. Quelque 4.000 personnes ont manifesté dimanche à Saint-Pétersbourg, la deuxième ville du pays, pour appeler le président russe Vladimir Poutine à "respecter la liberté de la presse" et défendre NTV, la "dernière chaîne d'opposition". Le conflit autour de NTV devrait être au menu des entretiens lundi et mardi en Russie entre Vladimir Poutine et le chancelier allemand Gerhard Schroeder.

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