Europe
 

Rédaction
8 juin 2005

Les journalistes CGT de l'audiovisuel public se sont déclarés déçus par la décision de Bruxelles qui autorise le lancement de la chaîne française internationale d'information (CFII) sous forme d'une société contrôlée à parts égales par le groupe public France Télévisions et le groupe privé TF1. Selon Jean-François Téaldi, secrétaire général du syndicat, cet "attelage contre-nature" entre TF1 et le service public est "la plus mauvaise des solutions". Le Syndicat national des Journalistes-CGT (SNJ-CGT) avait marqué sa préférence pour une proposition antérieure, qui aurait fait de la CFII une chaîne publique, associée à l'Agence France-Presse (AFP) et Radio France internationale (RFI). "Le choix des parlementaires a été bafoué au bénéfice de la proposition du chef de l'Etat", note Jean-François Téaldi, qui dénonce ce nouveau "décalage entre la représentation nationale et l'Elysée". Le SNJ-CGT estime par ailleurs que les partenaires publics seront amenés à combler le déficit éventuel de la future chaîne, puisque la direction de TF1 a souligné qu'elle ne souhaitait pas investir de fonds dans ce projet. Enfin, le syndicat souligne l'"incompatibilité éditoriale" entre les deux partenaires. Elle assure que les syndicats de journalistes de l'audiovisuel public n'hésiteront pas à engager des actions en justice si leurs reportages sont utilisés sur la future chaîne sans négociations préalables avec les organisations syndicales.

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