Rédaction
19 avril 2001

Le secrétaire général de la CGT de l'audiovisuel radio-télévision, Charlie Kmiotek, a interrompu hier les travaux d'un colloque entre producteurs et industries techniques à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour attirer l'attention sur le sort de la SFP (Société française de production), a constaté l'AFP. "En France, on a cassé le secteur public mais cela n'a pas permis pour autant de développer le secteur privé", a-t-il déclaré, interrompant les débats de la rencontre se tenant au Stade de France. "Je regrette que les confédérations n'aient pas été invitées à ces rencontres", a-t-il ajouté, soulignant que "les plus grandes victimes des difficultés de l'audiovisuel étaient les salariés". Pendant son intervention, d'autres salariés ont déployé derrière les intervenants une banderole sur laquelle était inscrit : "SFP dilapidée par l'Etat pour le privé". Le gouvernement a annoncé le 30 mars son intention "d'engager un processus de recherche d'acquéreurs" pour la Société Française de production (SFP), en proie depuis des années à des difficultés financières. L'auditorium du Stade de France accueille mercredi et jeudi les deuxièmes rencontres des producteurs et des industries techniques, à l'initiative du pôle audiovisuel-cinéma-multimédia du Nord parisien, qui regroupe Aubervilliers, Epinay-sur-Seine, Saint-Denis, Saint-Ouen et Stains (Seine-Saint-Denis) et représente 200 entreprises de production. Quatre thèmes seront abordés lors de ces journées : la question de la délocalisation des tournages de productions françaises vers l'étranger, la politique à mettre en oeuvre pour attirer les tournages de productions étrangères en France, la technologie numérique et la question du financement des investissements.

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