Rédaction
26 avril 2001

La ministre de la Culture et de la Communication Catherine Tasca a fustigé hier soir "l'incroyable" manque d'imagination dans la programmation des chaînes de télévision publiques et privées en France. "Les gens qui font les programmes manquent incroyablement d'imagination et de liberté par rapport aux modèles imposés et la loi du marché", a déploré la ministre, reçue dans un restaurant parisien par le Club du 7 octobre, qui réunit une cinquantaine de producteurs de documentaires de création. "Je ne vois pas comment les fabricants de programmes vont pouvoir continuer à ne faire des fictions que dans des commissariats ou dans des services d'urgence, des documentaires sur la prostitution dans les pays du sud ou sur la transsexualité", a-t-elle ironisé. Estimant que l'on ne pouvait pas "décalquer indéfiniment les Fort Boyard ou les Moi, ça m'arrange, Moi, ça me plaît ou C'est mon choix", la ministre a appelé à "fortifier la discussion entre ceux qui créent, producteurs et auteurs" et les responsables des programmes des chaînes. "Vous êtes face à des gens qui savent avant l'auteur, avant le producteur ce qu'ils ont décidé de mettre à l'antenne, quand c'est un jeu imbécile d'access prime-time, ce n'est pas dramatique, quand on est dans le champ de la création, ça devient très dangereux", a-t-elle déploré.

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