Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA)
 

Rédaction
29 avril 2001

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), interpellé par le ministre de la Recherche Roger-Gérard Schwartzenberg qui s'inquiétait du sort des émissions scientifiques, a relevé qu'il appartenait au gouvernement de fixer le cahier des charges des chaînes publiques. Le président du CSA, Dominique Baudis, "rappelle" ainsi au ministre que "l'élaboration des cahiers des missions et des charges des chaînes publiques relève de la compétence du gouvernement, et non de l'instance de régulation chargée d'en contrôler le bon respect", dans un courrier publié dans La Lettre du CSA . Les cahiers des charges sont "assez peu précis et seule, en l'état actuel, la réelle volonté des chaînes peut être à l'origine d'une programmation plus importante d'émissions traitant des sciences", relève Dominique Baudis dans ce courrier étayé par une étude détaillée de ses services. De son côté, le ministre lui avait écrit fin janvier, estimant qu'il appartenait à l'instance "en se fondant sur les cahiers des charges des sociétés audiovisuelles, d'engager celles-ci à assurer effectivement l'information scientifique et technique des téléspectateurs et auditeurs". Roger-Gérard Schwartzenberg mettait en exergue un sondage SOFRES de novembre 2000 qui révélait que 63% des Français s'estimaient insuffisamment informés des découvertes scientifiques. L'étude du CSA souligne qu'en "dépit d'un volume horaire en progression, les faibles taux d'audience obtenus poar les émissions scientifiques constituent, de fait, un obstacle à leur développement". Elle note sur ce point une "divergence entre les intentions exprimées par les téléspectateurs et leur comportement réel".

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