Télévision
 

Rédaction
13 septembre 2005

Le secteur télévisuel de l'Union européenne est en voie de redressement avec 64,5 milliards EUR de recettes et une marge bénéficiaire légèrement positive en 2003, selon une étude menée sur 550 entreprises par l'Observatoire européen de l'audiovisuel. Les recettes des télévisions ont augmenté de 10 milliards d'euros entre 1999 et 2003 dans l'Union européenne, selon l'Observatoire européen de l'audiovisuel qui table sur la poursuite du redressement. L'organisation européenne constate, dans une étude publiée à Strasbourg, qu'après des pertes importantes en 2001-2002, "la situation des entreprises de télévision de l'Union européenne s'est généralement améliorée en 2003 et 2004". Le rythme moyen de croissance annuelle a été de 4,4% et la marge bénéficiaire est redevenue légèrement positive en 2003 à 0,4 % . Le déficit net reste cependant significatif avec 2,4 milliards d'euros, après 4,7 milliards en 2001 et 3,1 milliards en 2002, ajoute l'étude. Les données pour 2004 ne sont pas encore disponibles pour une analyse, "mais tout indique que le redressement financier de la branche s'est confirmé", estime l'Observatoire. Le produit d'exploitation a été en 2003 de 27,440 milliards d'euros pour les entreprises publiques, de 18,292 milliards pour les chaînes publicitaires, de 3,332 milliards pour les chaînes de film à péage. Il a été de 10,274 milliards pour les éditeurs de bouquets, de 3,405 milliards pour les chaînes thématiques et de 1,781 milliard pour les chaînes de télé-achat. Le Royaume-Uni est le pays dont les recettes des entreprises de télévision sont les plus importantes avec 17,3 milliards d'euros en 2003 contre 13,6 milliards pour l'Allemagne, 10,5 milliards pour la France et 7,6 milliards pour l'Italie. La France a connu un taux de croissance supérieur à celui de la moyenne européenne (5,7 %), stimulée au début de la décennie par la montée en puissance des bouquets et des chaînes thématiques, mais sa croissance tend comme ailleurs à se ralentir, selon le document. Plusieurs explications à l'embellie sont avancées par l'Observatoire: d'une part, après la récession de l'économie européenne en 2001, les recettes publicitaires sont revenues, sauf en Allemagne. D'autre part, les entreprises éditrices de bouquet numérique, après les faillites retentissantes de ITV Digital et de Quiero et les fusions de plate-formes satellitaires en Allemagne, Espagne, Italie et Pologne atteignent progressivement leur seuil de rentabilité. Enfin, la fusion dans plusieurs pays de plate-formes numériques a aussi conduit à un relatif apaisement des coûts d'acquisition de programmes et les coûts d'exploitation ont été réduits, améliorant la marge d'exploitation. L'étude, intitulée "Economie du secteur de la radio et de la télévision en Europe", est le premier volume de l'Annuaire 2005 de l'Observatoire européen de l'audiovisuel créée en 1992 dans le cadre du Conseil de l'Europe pour traiter et diffuser des informations relatives au secteur audiovisuel européen.

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