Télévision
 

Rédaction
11 octobre 2005

Les ravages de l'alcool et le meilleur du sexe étaient hier soir au programme d'une nouvelle émission controversée de la BNN, la chaîne jeunesse de la télévision publique néerlandaise, intitulée "Spuiten en Slikken", littéralement "Injecter et avaler". Pour sa première diffusion, le talk-show n'a pas fait dans la dentelle. Beuveries, vomissements, leçons de strip-tease et remèdes contre les odeurs vaginales étaient au programme. Sur le plateau, tandis que les invités partageaient en direct leur avis sur la question et commentaient les différents reportages, un journaliste s'est enfermé avec un couple dans une chambre sombre. En fin d'émission, il a rejoint le plateau, le visage rougeaud, pour commenter les ébats auxquels il avait assisté et participé. "Nous croyons au journalisme participatif", a déclaré à l'AFP Maarten van Dijk, porte-parole de la BNN. Avant cette première diffusion, la chaîne a reçu de nombreux courriers électroniques de téléspectateurs estimant que la BNN dépassait les bornes. "Spuiten en Slikken" a même fait l'objet de plusieurs questions de parlementaires au ministre de la Justice, Piet Hein Donner, visant à interdire sa diffusion. Car certains téléspectateurs redoutent le pire. Si lundi soir l'émission s'est intéressée essentiellement aux méfaits de l'alcool, ses producteurs prévoient dans les prochaines semaines de tester les drogues dures, cocaïne, LSD et héroïne. "Si quelqu'un prend de la drogue et fait ensuite un compte-rendu de ce qu'il ressent, il n'est plus nécessaire d'essayer soi-même. Le journaliste teste pour vous", explique Maarten van Dijk. En matière d'expériences sexuelles, "Spuiten en Slikken" compte proposer dans les prochaines semaines le sexe à trois, le sexe avec une femme obèse ainsi qu'une comparaison de fellations faites par une femme et par un homme. Depuis 1999 et la première diffusion de "Big Brother", inventée par le millionnaire néerlandais John de Mol, les Pays-Bas sont passés maîtres dans l'art de la télévision polémique.

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