Rédaction
9 mai 2001

Le magnat de la communication Silvio Berlusconi a démenti son intention d'annoncer prochainement la vente éventuelle de son groupe de télévision Mediaset comme il en avait manifesté l'intention il y a quelques jours. "Mediaset est un patrimoine du pays", a dit M. Berlusconi au cours d'une émission télévisée sur Italia Uno, une des trois chaînes nationales du groupe Mediaset. Il a indiqué que "dans les cent premiers jours de son gouvernement" il mettra en oeuvre "une loi qui résoudra le conflit d'intérêt". Jeudi dernier, M. Berlusconi avait indiqué qu'il indiquerait avant les élections prévues le 13 mai s'il vend ou non Mediaset. Cette annonce avait provoqué de vives spéculations autour de Mediaset, premier groupe de télévision privé italien, fleuron de sa holding familiale Fininvest. S'il accède au pouvoir le président de Forza Italia aura sous son contrôle, au moins indirect, la télévision publique RAI et Mediaset, soit l'essentiel des moyens télévisuels du pays. Entre vente pure et simple et "blind trust" (gestion des participations de Berlusconi par un tiers indépendant), c'est cette dernière option qui semble aujourd'hui tenir la corde. "Je ne crois pas qu'il soit nécessaire ni utile de vendre Mediaset", a indiqué vendredi soir un des proches de M. Berlusconi, le président de la région de Lombardie, Roberto Formigoni, en marge d'une réunion électorale à Turin (nord). Lorsqu'il a accédé une première fois au poste de président du Conseil en 1994, Berlusconi promettait déjà de régler la question du conflit d'intérêt. Mais au moment de sa démission, sept mois plus tard, rien n'avait été fait.

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