Tunisie
 

Rédaction
8 novembre 2005

Le président tunisien Zine El Abidine ben Ali a annoncé à Tunis le prochain dépôt d'un projet de loi en vue d'un assouplissement des conditions de publication en matière de presse, notamment la suppression de la procédure de dépôt légal. M. Ben Ali a indiqué, dans un discours à l'occasion du 18ème anniversaire de son arrivée au pouvoir, que ce projet, qui sera soumis dans "les prochains jours" au parlement, concerne "la suppression de la procédure de dépôt légal et des sanctions applicables en cas de manquement à son accomplissement, en matière de presse". Annoncée en mai dernier, cette mesure, a-t-il ajouté, entre "dans le cadre de notre souci de faciliter les conditions de travail des medias et d'en renforcer la transparence". Le dépôt légal oblige, selon le code de la presse, les imprimeurs à remettre des exemplaires des publications au ministère de l'Intérieur, qui doit notifier une autorisation avant la distribution. Cette procédure administrative d'archivage était qualifiée par la presse d'opposition comme un moyen de censure. Evoquant la "ferme volonté d'encourager davantage le pluralisme dans le paysage médiatique (et) d'élargir les espaces de dialogue", M. Ben Ali a aussi annoncé l'octroi d'aides "en vue de consolider les journaux des partis et de renforcer le rôle de ces derniers dans l'édification des fondements de la société libérale et démocratique". Sans évoquer une grève de la faim observée depuis vingt jours par sept opposants qui réclament notamment la liberté d'expression, il a aussi annoncé la création d'une caisse d'entraide soutenue par l'Etat afin "d'améliorer les conditions de travail et la situation des journalistes" Il a enfin fait part de la décision de créer une "radio culturelle qui reflètera et renforcera le dynamisme que connaît le secteur culturel" tunisien et en assurera le rayonnement et la mise en oeuvre d'un programme national de collecte et d'enregistrement numérique du patrimoine audiovisuel du pays.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.