Satellites
 

Rédaction
15 mai 2001

Les communications avec quatre satellites militaires russes, perdues à la suite d'un incendie jeudi dernier, ont été "totalement rétablies", a affirmé hier le général Anatoli Perminov, commandant des forces spatiales. La gestion des communications avec les satellites s'effectue "à partir d'un autre poste de commandement", a précisé le responsable, cité par l'agence Ria Novosti. Un violent incendie qui s'est déclenché jeudi au quartier général des forces spatiales russes avait entraîné l'interruption des liaisons permanentes avec quatre satellites militaires et gravement endommagé les locaux du QG qui doivent être reconstruits. "Nous devons totalement reconstruire ce bâtiment et y installer des équipements plus modernes qu'avant", a ajouté le général russe. Les forces spatiales basées à Kourilovo (une centaine de kilomètres au sud-ouest de Moscou) sont chargées du lancement et de la gestion des satellites civils et militaires à partir des sites de Baïkonour (Kazakhstan) et de Plessetsk (nord de Moscou). Le parc des satellites russes "souffre de vieillissement, faute de financement adéquat", selon les experts occidentaux. Cela vaut aussi bien pour les équipements embarqués dans l'espace que pour les centres de gestion au sol. La Russie possède 90 satellites civils et militaires contre 190 à l'époque soviétique, selon l'agence spatiale russe. La Russie est le seul pays, avec les Etats-Unis, à disposer d'un système spatial global, mais l'écart qualitatif et quantitatif dans ce domaine ne cesse de s'accroître, selon les experts. La Russie ne possède actuellement plus de satellites de reconnaissance photo depuis la retombée sur Terre des deux derniers dont elle disposait, a affirmé récemment l'hebdomadaire britannique spécialisé Jane's Defence Weekly (JDW). Les Etats-Unis devraient, dans leur propre intérêt, aider financièrement la Russie à lancer de nouveaux satellites d'alerte pour éviter le risque d'une guerre nucléaire accidentelle, a estimé la semaine dernière un centre d'études ultralibéral américain, l'Institut Cato.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.