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Rédaction
23 janvier 2006

Le parti du président ivoirien Laurent Gbagbo a "mis en garde" lundi la direction de la télévision publique contre toute "représailles" envers les fonctionnaires restés à leur poste la semaine dernière, notamment un journaliste accusé d'avoir agressé la ministre déléguée à la Communication. Le FPI (Front populaire ivoirien) "met en garde la direction la RTI (Radio-télévision ivoirienne) contre toute action de représailles contre les agents de la RTI restés à leur poste" lors des dernières manifestations des partisans du pouvoir de lundi à jeudi dernier à Abidjan, prévient ce communiqué signé du comité central du parti. Le siège de la télévision publique à Abidjan avait été envahi mercredi par des centaines de partisans du président Gbagbo, au troisième jour de manifestations de partisans du pouvoir qui protestaient contre la décision du Groupe de travail international (GTI, chargé de suivre le processus de paix) de ne pas proroger le mandat de l'assemblée nationale ivoirienne, arrivé à expiration. Ces manifestants pro-Gbagbo ont occupé les locaux de la RTI pendant près de 48 heures, lançant à l'antenne des appels à "descendre dans la rue" et provoquant la fuite, pour des raisons de sécurité, de la majorité des journalistes, membres de la direction et employés de la RTI. Au cours de ces évènements, un journaliste sympathisant de la mouvance présidentielle, Ben Zahui, s'était auto-proclamé "président d'un comité de rédaction" et avait pris la tête de la rédaction. La ministre ivoirienne déléguée à la Communication, Martine Coffi Studer a accusé samedi M. Zahui de l'avoir "agressée et frappée", alors qu'elle tentait jeudi au siège de la télévision de faire diffuser un message du Premier ministre Charles Konan Banny appelant au retour au calme. Dans son communiqué, le FPI dénonce les "tentatives d'intimidation contre les agents de la RTI qui se sont engagés dans la défense de la République". "Le dernier cas en date le plus flagrant est celui de Ben Zahui qui a joué le rôle de coordonnateur de l'équipe de crise", affirme le texte. M. Zahui a démenti les accusation de la ministre, ne reconnaissant qu'un simple "échange de propos un peu vif".

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