NRJ
 

Rédaction
22 février 2006

L'ancien président du directoire de NRJ Group, Jean-Charles Mathey, a indiqué mardi qu'il avait présenté sa démission à l'occasion de l'assemblée générale extraordinaire du groupe consacrée à son cas, et que celle-ci avait été refusée. De son côté, la direction du groupe n'a pas immédiatement réagi. Selon le compte-rendu de cette assemblée que Jean-Charles Mathey a fait la première partie de la réunion a été consacrée à la présentation du rapport du conseil de surveillance qui exposait les accusations portées contre lui par la direction du groupe. Jean-Charles Mathey avait été révoqué de ses fonctions de président du directoire le 5 décembre dernier, puis mis à pied le lendemain "à titre conservatoire dans l'attente de l'issue de la procédure de licenciement qui a été engagée". Par ailleurs, le groupe a porté plainte, avec constitution de partie civile, contre lui, sans vouloir préciser publiquement les motifs "d'une extrême gravité" qui sont invoqués. Selon Jean-Charles Mathey, les griefs de NRJ Group à son égard sont l'embauche de sa femme pour la comédie musicale "Le roi soleil" (coproduite par NRJ), celle de son beau-frère comme commercial à la régie publicitaire, ainsi que la détention par lui-même d'une participation minoritaire dans une société immobilière louant des locaux au groupe et le paiement par le groupe de contraventions liées à l'utilisation de sa voiture de fonction. Invité à présenter sa défense devant les actionnaires, Jean-Charles Mathey n'a pas contesté ces éléments, mais il a souligné qu'il s'agissait de faits anciens, connus de NRJ depuis longtemps, dont il a minimisé la portée. L'ancien président du directoire s'est déclaré "fier" des résultats obtenus sous son autorité, que "personne ne peut sérieusement contester". Il a attribué son désaccord avec le PDG de NRJ Group, Jean-Paul Baudecroux, à une revendication sur sa rémunération présentée en juin 2005, que ce dernier aurait jugé trop élevée. L'offre de démission a été rejetée par NRJ et le rapport du conseil de surveillance a été adopté par l'assemblée générale dans laquelle Jean-Paul Baudecroux détient 82% des voix. Cependant, selon Jean-Charles Mathey, les actionnaires minoritaires ont voté contre ou se sont abstenus

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