Loft Story
 

Rédaction
2 juin 2001

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a demandé une série d'explications à M6 et au producteur de Loft Story, ASP Productions, sur les contrats conclus avec les candidats de ce jeu de "télé-réalité", a-t-on appris auprès du CSA. Les neuf sages de l'instance ont entendu le président de M6, Nicolas de Tavernost, et le patron d'ASP Productions, Axel Duroux. Entourés de leurs proches collaborateurs et de leurs conseils, ils se sont engagés à leur communiquer dans les prochains jours une "note interprétative" des contrats. Parmi les clauses épinglées par les services juridiques du CSA et le conseil extérieur sollicité pour la circonstance, Laurent Aynès, professeur de droit à la Sorbonne, figure la concession illimitée par les candidats de leur image au producteur. D'autres clauses préoccupent le CSA comme la renonciation des candidats à engager la responsabilité d'ASP Productions s'ils subissaient un préjudice moral, physique ou matériel, leur isolement total du monde extérieur ou le délai de 12 heures prévu en cas de sortie volontaire de l'un d'eux. Entre autres aménagements, l'instance souhaiterait que l'usage sans restriction de l'image des candidats par le producteur soit limitée à quelques mois après la fin de l'émission. Le CSA n'a en revanche pas soulevé la question du faible montant de la rémunération des reclus volontaires de Loft Story, estimant qu'elle ne relevait pas de sa compétence. L'instance de régulation de l'audiovisuel peaufine par ailleurs la rédaction de la nouvelle convention qui la liera à M6 et devrait intégrer des garde-fous aux dérives de la télé-réalité. Elle y a consacré sa session plénière de mardi sans toutefois mettre un point final à sa copie.

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