France 3
 

Rédaction
13 mars 2006

Chaque année, 300.000 successions s'ouvrent en France. A travers le quotidien de "chasseurs d'héritiers", de notaires de campagne et les interrogations de deux récipiendaires d'un leg hors du commun, "Histoires d'héritages" éclaire les liens entre famille et argent. Ce documentaire de presque deux heures, diffusé ce soir sur France 3 à 20H55 , produit par Capa et réalisé par Claire Lajeunie et Julie Zwobada, suit quatre histoires en parallèle. Il révèle, par petites touches, l'intensité des haines familiales mais aussi la possibilité d'une "réconciliation" avec un père mort. On accompagne Guillaume Cauët, frais émoulu de la faculté de droit, qui effectue ses premiers pas au sein de l'étude de son père, dans une petite ville du Berry. Succession bloquée pour cause de brouille dans une fratrie, vente à la bougie, inventaire dans une maison laissée à l'abandon depuis des années... le jeune notaire plonge dans l'intimité des familles. Il lui manque encore la rondeur d'un de ses collègues plus âgés, qui prévient des frères et soeurs en guerre que l'"on ne va se tirer dessus au canon 75". Autres professionnels du secteur, "les chasseurs d'héritiers". Généalogistes, ils sont mandatés par les notaires pour rechercher les héritiers de défunts sans descendance directe. La loi française dit que l'on peut hériter jusqu'au sixième degré de parenté. Une fois l'heureux élu retrouvé, le cabinet de "chasseurs" peut prélever jusqu'à 45% du leg... Le documentaire rencontre deux héritiers. Louis-Marie Mauvais n'avait pas vu son père depuis des années et il est tombé des nues lorsque celui-ci lui a légué à sa mort une superbe abbaye cistercienne au coeur de la Bourgogne. Après des semaines de réflexion, il accepte l'héritage et change de vie pour se battre et trouver les moyens financiers, auprès de mécènes et d'institutions, pour faire vivre ce bâtiment qui coûte une fortune à entretenir. "J'espère que mon père se dit +il se débrouille pas mal!+", avoue-t-il. Daniel Bechet, fils unique du jazzman Sydney Bechet et sans descendance, décide, lui, de vendre l'héritage de son père pour créer un club de jazz à sa mémoire.

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