Politique
 

Rédaction
31 mars 2006

Les aides à la production audiovisuelle sont restées stables en valeur en 2005, augmentant légèrement de 0,3%, tandis qu'elles ont progressé de 1,2% en volume horaire, par rapport à 2004, a annoncé jeudi le Centre national de la cinématographie (CNC) dans un communiqué. Les devis de la production audiovisuelle aidée ont ainsi totalisé 1,240 milliard d'euros l'an dernier, pour un total de 3.978 heures de production aidées. Le genre magazine est celui dont les aides ont le plus progressé en 2005, avec une augmentation de 80,8% en valeur (31,1 millions d'euros) et une progression de 96,8% en volume (372 heures). "Ces fortes hausses s'expliquent par la nature cyclique de cette activité et par une année 2004 plutôt en retrait", a expliqué le CNC. La fiction est le genre audiovisuel qui a de nouveau reçu le plus d'aides en valeur, avec un total de 683,5 millions d'euros (+9,3%) pour 918 heures aidées (+27,3%). Elle a reçu 55,1% du total des aides financières, loin devant le documentaire (25,3% pour 2.066 heures), l'animation (12,5% pour 268 heures), le spectacle (4,6% pour 354 heures) et le magazine (2,5% pour 372 heures). Le coût horaire de la fiction a baissé de 14,1%, s'élevant à 0,744 million d'euros. Ce genre "poursuit son évolution vers des fictions moins lourdes financièrement, qui se traduit par le développement de formats nouveaux (52 et 26 minutes) et de séries plus longues, ce qui contribue à élargir l'éventail des écritures et à accroître la diversité des cases de programmation" à la télévision, a souligné le CNC. Le nombre des jours de tournage de fictions a augmenté de près de 30% en 2005, passant de 6.648 jours en 2004 à 8.603 jours l'an dernier. "Cette hausse a bénéficié au territoire national", avec une progression de 36,3% du nombre des jours de tournage en France en 2005, soit un total de 7.737 journées dans l'Hexagone, a précisé le CNC. Sur le total des tournages, la part réalisée en France est passée de 85,4% en 2004 à 90% en 2005, alors que celle des tournages à l'étranger a reculé de 14,6% en 2004 à 10,1% en 2005. Le CNC a indiqué que l'instauration du crédit d'impôt audiovisuel et le développement des fonds d'aides régionaux en 2005 avaient "fortement contribué" à ces résultats "encourageants". Les aides accordées au documentaire ont baissé de 5,6% en valeur (à 314 millions d'euros) et diminué de 8,4% en volume (2.066 heures). En revanche, le coût horaire a augmenté de 3,1%, atteignant 0,151 million d'euros. Après une "phase haute" en 2004, les aides à l'animation ont chuté de 20,3% en valeur (154,9 millions d'euros) et baissé de 18,8% en volume (268 heures), dans "une phase basse du cycle de production", a souligné le CNC. Les chaînes de télévision ont apporté 55,9% des aides financières totales, contre une part de 15,1% pour le compte de soutien du CNC et une part de 14,8% pour les producteurs français. L'apport des diffuseurs a atteint 693,4 millions d'euros (+8,5%), celui du compte de soutien 187,1 millions d'euros (+0,7%) et celui des producteurs français 183,3 millions d'euros (-14,2%). Les chaînes ont financé en grande majorité des fictions, qui ont capté 68,7% de leurs aides, devant le documentaire (20% des aides), l'animation (5,7%), le spectacle (2,6%) et le magazine (2,9%).

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