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Rédaction
30 avril 2006

Les journalistes et les employés de BKTV, une chaîne de télévision privée serbe, ont lancé une pétition contre la fermeture de la chaîne pour 30 jours par les autorités. Des avocats représentant BKTV, accompagnés de journalistes de la chaîne, ont protesté auprès du gouvernement de Serbie contre la suspension des émissions de BKTV par l'agence nationale de diffusion. Ils ont appelé les citoyens "dans toutes les villes de Serbie" à signer une pétition demandant la reprise des émissions de la chaîne, a déclaré Miodrag Popov, rédacteur en chef adjoint de BKTV. Olivera Kovacevic, journaliste de la chaîne, a accusé l'agence de diffusion d'être "partiale envers BKTV". L'agence a fermé la chaîne pour 30 jours mercredi en lui reprochant "une couverture partiale de l'actualité" favorisant son fondateur, le magnat serbe Bogoljub Karic, ainsi que des malversations financières. M. Karic, qui a fait fortune pendant la présidence de Slobodan Milosevic, a quitté la Serbie en février dernier après avoir été accusé par le gouvernement de corruption et d'activités financières illégales. Sur instruction de l'agence de diffusion, la police est entrée dans les locaux de la chaîne et a débranché ses émetteurs. Les principaux diffuseurs par câble du pays ont aussi reçu pour instruction de ne pas diffuser ses programmes. Plusieurs associations et syndicats de journalistes ont protesté contre la suspension. Selon les derniers sondages, BKTV est la troisième chaîne en termes de popularité en Serbie, après la télévision d'Etat RTS et la chaîne privée Pink, avec 9,5% de parts de marché. En avril, sur décision de l'agence de diffusion, BKTV n'a pas été autorisée à accéder au réseau de diffusion nationale.

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