Rédaction
26 juin 2001

Trois repreneurs potentiels pour la Société française de production (SFP), en cours de privatisation, ont été retenus par le ministère de l'Economie et des Finances, a annoncé, lundi soir, Bercy aux organisations syndicales. La société de prestation technique audiovisuelle Euromédia Télévision, dirigée par la famille Barry et appuyée par Bolloré Investissement ainsi que la société DLMD (Daniel Lebard Management Développement) ont déposé une offre le 22 juin, selon le communiqué commun de Bercy et du ministère de la Culture. La société DLMD compte parmi ses membres un ancien chef de la filiale de production de la SFP, a-t-on appris de source proche du dossier. La troisième candidature est celle de la direction de la SFP, et notamment de son président Roland Fiszel. Cette société, baptisée C2FGR, regroupe cinq membres du comité de direction de la SFP. L'objectif du gouvernement, qui va évaluer ces offres avec le soutien de la banque BNP Paribas et du conseiller d'Etat Bruno Lasserre, "au cours des prochaines semaines" est de "choisir un repreneur d'ici la fin de l'été", précise-t-on. S'il le faut, les repreneurs éventuels seront invités à peaufiner leurs offres, avant de les exposer aux représentants du personnel. Les partenaires sociaux pourront alors exprimer leur avis aux ministères sur les différents projets présentés. Bercy a en outre assuré que "le volet social des offres, qui ont été déposées, constituera un point essentiel du choix du gouvernement". Un recensement des postes disponibles dans l'audiovisuel public a été entrepris, ont indiqué les deux ministères. Victime depuis plus d'un quart de siècle de crises à répétitions et de plans de restructurations successifs, la SFP, issue du démantèlement de l'ORTF en 1974, ne compte plus aujourd'hui que 415 salariés. C'est à l'issue d'une longue réunion à Bercy que les noms des repreneurs et leurs dossiers ont été communiqués aux organisations syndicales, qui se sont toujours prononcées, de leur coté, pour un rattachement au groupe public France Télévision. Les organisations syndicales, qui pourront rencontrer les repreneurs potentiels la semaine prochaine, ont jugé que "les dossiers présentés lundi n'étaient pas sérieux". Le comité d'entreprise de la SFP prévu fin juillet a finalement été reporté à début septembre, a précisé la CGT, syndicat majoritaire au sein de l'entreprise. Une assemblée générale du personnel se tiendra mardi à la SFP pour faire le point sur la réunion de la veille.

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