Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA)
 

Rédaction
23 juin 2006

Le CSA va engager une concertation avec les responsables politiques pour débattre des questions de pluralisme, a indiqué son président Dominique Baudis, quelques jours après le revirement du régulateur de l'audiovisuel sur le comptage du temps de parole de l'UDF. "Nous allons engager une concertation avec les responsables politiques pour débattre avec eux des questions de pluralisme, dans la perspective de la préparation des élections présidentielle et législatives", a déclaré M. Baudis lors de la conférence mensuelle du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Le CSA va dans un premier temps élaborer un document sur le pluralisme des médias audiovisuels, qui fera un bilan sur une période de plusieurs années, a précisé le président. Sur la base de ce bilan et de plusieurs scénarios éventuels, on établira un rapport qui sera adressé à l'ensemble des formations politiques avant la fin juillet et "nous engagerons des rencontres à partir de début septembre" avec les responsables politiques, a-t-il ajouté. Mardi, le CSA avait renoncé à classer le président de l'UDF François Bayrou et dix autres députés centristes dans l'opposition, après les vives protestations de M. Bayrou. Le Conseil avait indiqué qu'il continuerait à comptabiliser le temps de parole des membres de l'UDF sans les imputer sur celui de la majorité ou de l'opposition. Depuis le 16 mai, jour où François Bayrou et dix autres députés centristes avaient voté une motion de censure du gouvernement, le CSA n'affectait plus le temps de parole des hommes politiques s'exprimant au nom de l'UDF au quota de la majorité, comme c'était le cas jusque là. Le 13 juin, le Conseil avait même annoncé qu'il décompterait désormais le temps de parole de François Bayrou et des députés ayant voté la censure du quota réservé à l'opposition.

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