Europe
 

Rédaction
23 août 2006

Les télévisions européennes continuent à privilégier les oeuvres du Vieux Continent en réservant plus de 60% du temps d'antenne aux programmes européens, y compris dans les nouveaux Etats membres, a indiqué la Commission. Selon un rapport de Bruxelles, le temps moyen de diffusion des oeuvres européennes dans l'ensemble de l'UE a été de 65,18% en 2003 et de 63,32% en 2004, une proportion stabilisée par rapport aux études précédentes. Les temps moyens de diffusion d'oeuvres européennes varient d'un pays à l'autre: de 52,75% en Irlande à 86,20% au Danemark en 2003 et de 49,12% en République tchèque à 86,33% au Danemark en 2004. Avec 70,4% de programmes européens, un chiffre stable, la France se situe dans le haut de l'échelle. "C'est la seule en Europe à avoir un système contraignant" quant à la proportion de programmes européens, a tenu à rappeler un porte-parole de Bruxelles. En Belgique, la part d'oeuvres européennes est passée de 60% en 2001 à seulement 53,5% en 2004. Au Luxembourg, le recul a été plus net encore, les oeuvres européennes passant de 80 à 62,4% en trois ans (-17,6%). La Commission européenne s'est toutefois dite satisfaite, en particulier parce que les télévisions des 10 nouveaux Etats membres de l'UE accordent à présent autant de temps d'antenne aux oeuvres européennes que celles des Etats de l'Europe des 15. "Ces chiffres prouvent la grande qualité des contenus audiovisuels européens réalisés dans les Etats membres ainsi que la vitalité d'un secteur audiovisuel qui illustre la richesse de la diversité culturelle en Europe", a estimé la commissaire aux Médias, Viviane Reding. Elle se dit en outre "intimement convaincue que les nouveaux services audiovisuels, comme la télévision mobile et la vidéo à la demande, stimuleront le marché et l'ouvriront encore davantage aux offres de contenus européens intéressants". Selon la directive "Télévision sans frontières (TSF)", les télédiffuseurs européens doivent diffuser une majorités d'oeuvres produites en Europe.

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