La préfecture de Niono, localité malienne située à 360 km au nord-ouest de Bamako, a ordonné mardi la fermeture d'une station de radio appartenant à un parti politique et placé en garde à vue quatre de ses animateurs, a-t-on appris de source officielle. "La radio Kayira a été fermée parce qu'elle émettait sans autorisation, donc dans l'illégalité", a expliqué à l'AFP un responsable de la Préfecture de Niono qui a requis l'anonymat. D'après ce responsable, la radio - qui appartient au parti Solidarité africaine pour la démocratie et l'indépendance (SADI), représenté au gouvernement - avait déjà été fermée pour les mêmes raisons il y a trois mois, mais elle a recommencé à émettre mardi sans autorisation officielle. "Nous avons rappelé à l'ordre les responsables de cette radio il y a trois mois en la fermant. Ils ont recommencé à émettre hier (mardi) sans se mettre en règle, c'est de la provocation", a-t-il ajouté. "Nous avons recommencé à émettre hier (mardi) et la police a débarqué pour fermer la radio et arrêter quatre animateurs", a indiqué de son côté Oumar Mariko, secrétaire général de la SADI. Selon lui, il s'agit "d'une entrave à la liberté d'expression", estimant que la préfecture s'est servi d'un "faux prétexte" pour fermer la radio et arrêter ses animateurs. La radio "Kayira" fait partie d'un réseau de six radios implantées dans différentes localités par la SADI, une formation dont le dirigeant Cheick Oumar Sissoko détient le portefeuille de la Culture au sein du gouvernement malien.