Télévision
 

Rédaction
28 août 2006

Six chaînes de télévision de la République démocratique du Congo (RDC) se sont engagées à "respecter les règles d'éthique et de déontologie" du journalisme après les dérapages dans les médias pendant le processus électoral, a indiqué dimanche l'organe de régulation des médias. Parmi ces télévisions figurent notamment les chaînes privées Digital Congo, proche du président Joseph Kabila, Canal Congo Télévision (CCTV) et Canal Kin proches du vice-président Jean-Pierre Bemba, ainsi que la chaîne publique Radio Télévision nationale congolaise (RTNC). MM. Kabila et Bemba sont arrivés en tête du premier tour de l'élection présidentielle du 30 juillet et se retrouveront au second tour prévu le 29 octobre, après des affrontements meurtriers entre leurs troupes du 20 au 22 août à Kinshasa. Les six chaînes ont signé samedi à Kinshasa "un acte d'engagement de respect des règles d'éthique et de déontologie du journaliste", qui "fait un condensé" de la loi congolaise sur la liberté de la presse et du code de déontologie du journaliste, a expliqué à l'AFP Modeste Mutinga, président de l'organe de régulation des médias en RDC, la Haute Autorité des médias (Ham). Ce document vise à "contribuer à l'apaisement du climat politique et social et à l'amélioration de la qualité de l'information" pour "éviter que le pays retombe dans la guerre civile", a-t-il ajouté. La RDC sort de près de cinq années de guerre (1998-2003). "La plupart des médias appartiennent aux candidats et sont donc partisans", a expliqué M. Mutinga. "Les médias doivent respecter la loi et ils seront fermés notamment en cas d'incitation à la violence, aux discriminations raciales et tribales", a-t-il assuré. "Il faut éviter que les médias retombent dans les médias de la haine (...) comme au Rwanda (en 1994) et en Côte d'Ivoire, sinon le pays est foutu", a-t-il estimé. Jeudi, la Ham avait accusé des médias d'être en partie responsables des violences qui ont fait au moins 23 morts à Kinshasa entre les 20 et 22 août.

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