Radio
 

Rédaction
30 août 2006

Six collaborateurs d'une station de radio malienne appartenant à un parti politique ont été condamnés mardi à Niono (centre) à un mois de prison ferme et 76 euros d'amende pour avoir diffusé des émissions sans autorisation, a-t-on appris de source syndicale. "Les six journalistes ont écopé d'un mois de prison ferme et de 50.000 francs CFA d'amende pour avoir émis sans autorisation à Niono", a annoncé à l'AFP le président de l'Union des journalistes de l'Afrique de l'ouest (UJAO), Ibrahima Famaka Coulibaly. Amadou Nanco Mariko, administrateur délégué de Kayira à Koutiala (sud-est), Mohamed Diakité et Magan Sidy, animateurs, et Boubacar Diarra, coordinateur de la radio à Koutiala, ont été arrêtés et placés en garde à vue le 23 août à Niono, après que la police eût fermé la radio qui avait recommencé à émettre sans autorisation. Gaoussou Goita et Yaya Coulibaly, animateurs de Radio Kayira 1 à Bamako avaient été arrêtés le lendemain dans cette ville située à 360 km au nord-est de Bamako. Un responsable de la préfecture de Niono avait indiqué au premier jour des arrestations que la radio avait déjà été fermée pour les mêmes raisons il y a trois mois mais elle avait recommencé à émettre le 23 août sans autorisation officielle. La radio "Kayira" fait partie d'un réseau de six radios implantées dans différentes localités par le parti Solidarité africaine pour la démocratie et l'indépendance (SADI), une formation dont le dirigeant Cheick Oumar Sissoko détient le portefeuille de la Culture au sein du gouvernement malien. "Nous condamnons fermement cette décision et exigeons la libération inconditionnelle" des journalistes, a déclaré le président de l'UJAO, organisation basée à Bamako. Dans un communiqué transmis à l'AFP, l'association de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) a "dénoncé le verdict disproportionné prononcé à l'encontre des six collaborateurs de Radio Kayira". "La justice doit ordonner leur mise en liberté provisoire, afin de clore un épisode regrettable et inhabituel au Mali", a encore estimé RSF.

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