Rédaction
17 juillet 2001

Une commission d'enquête sur le vol défectueux de la fusée européenne Ariane-5, qui a placé sur une mauvaise orbite, jeudi soir, les satellites ARTEMIS et BSAT-2b, a été constituée hier et sa présidence confiée à Roger Vignelles, ancien président de la Société Européenne de Propulsion (SEP, groupe SNECMA), a annoncé Arianespace. Composée, outre son président, de six personnes - Massimo Trella, ancien responsable de l'Agence Spatiale Italienne (ASI), André van Gaver (Agence Spatiale Européenne/ESA), Wolfgang Koschel (Agence Spatiale Allemande/DLR), Pascal Pempie (Centre National d'Etudes Spatiales/CNES, France), Hugues Laporte (European Aeronautic, Defence and Space Co./EADS) et Alain Souchier (SNECMA) -, cette commission "indépendante" aura pour tâche "d'établir les causes de ce dysfonctionnement et de recommander les mesures à prendre pour corriger les défauts constatés". Elle devra remettre son premier rapport à la société de gestion et de commercialisation des lanceurs européens le 1er août. En raison d'un déficit d'approvisionnement du moteur de son étage supérieur en combustible, la 142ème Ariane a largué ses deux passagers sur une orbite trop basse, de 17.528 km d'apogée et 592 de périgée, contre 35.853 km d'apogée et 858 de périgée prévus. ARTEMIS, satellite expérimental européen, est en "excellent état" et peut vraisemblablement être récupéré, ont indiqué vendredi des responsables de l'ESA. Quant au satellite japonais de télédiffusion directe, il est considéré en revanche par la plupart des spécialistes comme perdu.

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