Rédaction
16 juillet 2001

L'Institut international pour la presse (IPI) s'inquiète d'une nomination à la tête de la télévision hongroise et de son impact sur la liberté de la presse en Hongrie, dans une lettre adressée au Premier ministre hongrois Viktor Orban. Dans cette lettre, dont une copie est parvenue lundi à l'AFP à Vienne, siège de l'IPI, cette organisation se déclare "inquiète de la nomination de Karoly Mendreczky au poste de président de la télévision hongroise", M. Mendreczky ayant été membre du parti gouvernemental Fidesz du Premier ministre Viktor Orban. "L'IPI craint que le fait que Mendreczky ait été membre du Fidesz puisse signifier que le gouvernement essaye d'exercer un plus grand contrôle sur la télévision d'Etat", écrit l'IPI dans sa lettre. "Bien que Mendreczky ait quitté le Fidesz, l'IPI s'inquiète de son influence politique", indique l'Institut. Dans la foulée de cette affaire, l'IPI déclare qu'"au cours des deux dernières années il y a eu en Hongrie une tendance croissante du gouvernement à influer sur la télévision hongroise". L'IPI cite pour exemple la rupture du contrat en juin 1999 d'un journaliste accusé d'avoir révélé des secrets d'Etat. Par ailleurs, le 29 juin, plusieurs journalistes ont été licenciés par la télévision hongroise après avoir révélé que des membres du Fidesz avaient reçu un "traitement préférentiel" de la banque Postabank. A la suite de cette situation à la télévision hongroise, l'IPI appelle M. Orban à publier "un communiqué affirmant l'indépendance de la télévision et soulignant que le gouvernement assurera qu'il n'y ait pas d'ingérence dans la télévison nationale" de la part du gouvernement. L'IPI demande en outre à M. Mendreczky de faire une déclaration dans le même sens "pour dissiper les inquiétudes des journalistes de la télévision nationale".

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