France 2
 

Rédaction
31 octobre 2006

Alerte sur la planète sous l'oeil de Yann Arthus-Bertrand (diffusion sur France 2 ce soir à 20H50) : en trois décennies, 30% de tout ce qui vit sur terre a disparu, la déforestation s'emballe, la fonte des glaces s'accentue et l'homme compromet sa propre survie: avec "Vu du ciel", le photographe Yann Arthus-Bertrand alerte sur l'état de la planète. "Il n'y a pas d'un côté l'homme, et de l'autre la nature. L'homme n'est qu'une espèce parmi les deux millions officiellement identifiées": partant de ce postulat, Yann Arthus-Bertrand signe avec le producteur Jean-Louis Remilleux et le réalisateur Pascal Plisson une série de quatre émissions sur les grands enjeux de l'écologie. Pour ce faire, le photographe a abandonné son travail en solitaire. C'est entouré d'une équipe qu'il s'est rendu au Kenya, point de départ de cette première émission consacrée à la biodiversité. Il y raconte la difficile cohabitation entre les Massaï et les éléphants, la disparition des hippopotames du lac Edward qui entraîne celle des poissons pour le plus grand malheur des pêcheurs. En Tasmanie, il explique la déforestation au napalm. Dans la région du Pantanal (Brésil), l'une des principales zones humides de la planète, il montre le combat d'un ancien guide de chasse pour protéger les derniers jaguars. Et au Groenland, les ravages des rejets industriels sur les crevettes, les poissons, les phoques, les ours et, au bout de la chaîne, sur l'homme lui-même. "En détruisant les forêts, nous nous privons de la grande pharmacie de la nature", avertit Yann Arthus-Bertrand. La moitié de nos médicaments vient d'ailleurs de la nature. En Chine, dans la province du Yunan, la découverte des propriétés anti-paludisme d'une plante, l'armoise annuelle, devrait permettre de sauver des milliers de vie. Tous les reportages sont étayés des réflexions de scientifiques, de naturalistes ou d'anonymes qui ont décidé de se battre. Les trois autres épisodes de 90 minutes diffusés en début de soirée et tournés en haute définition auront pour thème l'eau douce, la mer et "le poids de l'homme sur la planète". "Ne prenons pas la terre pour un supermarché ou une décharge, puisqu'elle est tout simplement notre maison", insiste le photographe. Pour tourner ces documentaires, l'équipe a utilisé des hélicoptères. Fidèle à ses principes, Yann Arthus-Bertrand a voulu que les émissions de gaz à effet de serre soient compensées par le financement d'actions pour l'environnement. Six cents fours en terre cuite fonctionnant aux copeaux de bois seront ainsi distribués à des villages cambodgiens.

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