France 3
 

Rédaction
6 novembre 2006

Le magazine de France 3 "Faut pas rêver" part ce soir à 20h55 sur les traces des "reines de Saba", les femmes yéménites dont l'aïeule la plus illustre est cette reine évoquée dans la Bible, le Coran et la Torah. Avec ce numéro intitulé "Yémen, les reines de Saba", l'équipe de France 3 tente de dessiner un portrait de la femme yéménite, avec sept reportages tournés à travers le pays. Attirant les touristes comme il avait jadis attiré les écrivains voyageurs, le Yémen offre également des paysages splendides que le magazine filme avec bonheur. Malgré le titre de ce numéro, plusieurs reportages n'évoquent que brièvement le rôle de la femme. A moins qu'il ne s'agisse d'un portrait en creux... Ainsi, le premier film, consacré à une famille de maîtres verriers, réputés pour leur habileté dans la fabrication des vitraux qui ornent les murs des bâtiments de la capitale Sanaa. La seule silhouette féminine apparaît lors d'une scène dans le salon de réception de la maison, mais ne dit mot. Dans le reportage suivant, on suit la récolte de café par une famille de montagnards traditionnels, qui vivent dans des maisons semblables à des nids d'aigle. Amina, la femme du chef du village, apprend à ses enfants à lire et écrire (il n'y a pas d'école) et souhaite vivement envoyer sa fille étudier à la ville. Samira et Houda, deux soeurs sans mari, élèvent leurs enfants, travaillent, parlent aux hommes et ne s'en laissent pas compter. Elles vivent à Saber, un bourg reculé où les femmes ne portent pas le voile et jouissent de plus de liberté que dans les grandes villes. Avec "Amina, une voix au-delà des barreaux", le ton se fait plus grave. La réalisatrice yéménite Khadija al Salami a tourné un documentaire sur une jeune détenue de 25 ans, Amina, mariée de force à 11 ans et condamnée à mort pour avoir tué son mari, un crime qu'elle nie. Les caméras de France 3 suivent la réalisatrice qui projette son film dans plusieurs villes du Yémen et organise des débats entre les spectateurs. Ces scènes, parmi les plus intéressantes de ce numéro de "Faut pas rêver", dévoilent un pays tiraillé entre une tradition qui laisse peu de droits aux femmes, et la montée de revendications, formulées parfois par des femmes dont on aperçoit seulement les yeux.

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