Loft Story
 

Rédaction
11 août 2001

Le député-maire RPR de Saint-Tropez (Var), Jean-Michel Couve, hausse le ton contre l'afflux de curieux, et les nuisances qui les accompagnent, depuis l'emménagement de Loana et de Christophe, les lofteurs de M6, dans une villa de sa commune. Que Saint-Tropez ait été choisi pour accueillir les "lofteurs", "cela prouve que la ville n'est pas dépassée", constate Jean-Michel Couve avec une pointe de fierté. Mais trop c'est trop. "J'ai reçu les habitants du quartier qui m'ont raconté qu'ils ne dormaient plus, ne pouvaient plus respirer. C'est nuit et jour", raconte l'élu. Il a pris coup sur coup, pendant la deuxième quinzaine de juillet, deux arrêtés pour interdire la consommation d'alcool et les attroupements à proximité de la villa, et la circulation ainsi que le stationnement aux non-riverains. La route des Carles est en effet devenue un déambulatoire permanent. Ce "zoo", comme l'a écrit une main anonyme sur un panneau proche de la bâtisse, est fréquenté par une foule nombreuse qui marque son passage et provoque le mécontentement du voisinage. "Ce n'est pas la cour des miracles, mais cela y ressemble parfois", dit un riverain. La "loftmania" se traduit par des graffitis sur les murets d'enceinte de la propriété. Les lettres en fer forgé formant le nom de la villa ont été arrachées, les piliers et le portail barbouillés, des "SOS" en termes plus ou moins pudiques adressés à Loana. Mercredi, le maire a exigé la remise en état du lieu dans un courrier adressé à la chaîne. "Dès jeudi, ils ont commencé à tout nettoyer", indique-t-il. "Nous n'avons pas de problème ni avec Loana ni avec les gens qui sont à l'intérieur", souligne M. Couve. Les problèmes que la municipalité rencontre sont liés à cet afflux de visiteurs. "Certains poussent de grands cris de putois en appelant Loana comme si c'était Bernadette Soubirous", affirme encore Jean-Michel Couve. Les cannisses qui entourent la propriété des "lofteurs" sont interdits à Saint-Tropez et le maire a demandé qu'elle soient décrochées. Devant son conseil municipal, Jean-Miche Couve a estimé qu'il valait mieux tout montrer: "ça enlève un peu de mystère mais surtout du survoltage".

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