TF1
 

Rédaction
29 novembre 2006

Sa conscience écologiste en bandoulière, Nicolas Hulot explore l'île de Robinson, refuge précieux de la biodiversité, avant d'aller constater la désertification de l'île de Pâques et d'en tirer une leçon: "la planète est une île" à laquelle il ne faut pas demander plus qu'elle ne peut donner. Le magazine "Ushuaïa nature", diffusé ce soir à 20h50, sur TF1, tire la sonnette d'alarme. "Il serait bon d'admettre que nous sommes des îliens au milieu de l'univers et d'en accepter les limites", explique Nicolas Hulot, qui a présenté le 7 novembre un "Pacte pour l'Ecologie" destiné à placer l'environnement au coeur de l'élection présidentielle. L'animateur militant n'exclut pas de se présenter lui-même s'il n'obtient pas d'engagements suffisants de la part des candidats à l'investiture suprême. Il a arpenté l'île de Robinson, située dans l'archipel chilien de Juan Fernandez, à plus de 600 km de Valparaiso. Mer agitée, crêtes acérées recouvertes d'une abondante végétation et battues par les vents: c'est là qu'un marin écossais indiscipliné, Alexander Selkirk, fut abandonné par le capitaine de son navire et réussit à survivre, seul, pendant quatre ans et demi, avant d'être recueilli par un navire britannique. Daniel Defoe en fit un roman, Robinson Crusoé, paru en 1719. Après un vol en tricycle volant au dessus de l'île, Nicolas Hulot rejoint un botaniste, Philippe Danton, pour l'ascension du Yunké, plus haut sommet de l'île (915 mètres). Ils se lancent ensuite à la conquête d'un pic entouré d'eau, grâce à une tyrolienne. Ils découvrent de nombreuses espèces végétales qui n'existent nulle part ailleurs. Si l'île de Robinson offre un exemple de la préservation de la nature, l'île de Pâques donne celui de sa détérioration, considère l'équipe d'Ushuaïa. Perdue au milieu du Pacifique sud, à 3.700 km des côtes chiliennes et à 4.000 km de Papeete, cette île volcanique a connu une "civilisation florissante" -avec ses statues monolithiques impressionnantes- qui s'est ensuite "autodétruite", estime Nicolas Hulot. Guidée par un archéologue, l'équipe visite des grottes de lave et des sites peu explorés pour tenter de comprendre un peu du mystère de cette île. Cap ensuite sur l'île de Rurutu, en Polynésie française, lieu de rendez-vous des baleines à bosses qui viennent y accoucher. "Des moments de pur plaisir, avec des plongées oniriques", se souvient Nicolas Hulot. Cette saison, TF1 ne diffusera que trois magazines d'"Ushuaïa nature", contre quatre auparavant. "C'est un choix de la chaîne", souligne Hulot. L'émission coûte cher (en moyenne un million d'euros par magazine, précise l'animateur) car elle nécessite un repérage un an avant et trois à cinq semaines de tournage à chaque fois. Lancé en 1987 sous le nom "Ushuaïa le magazine de l'extrême", l'émission a pris la forme d'"Ushuaïa nature" en 1998. Diffusée en première partie de soirée, elle attire toujours un très fort public (environ 7,5 millions de téléspectateurs par émission, selon TF1).

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