Rédaction
23 août 2001

Seulement un Français sur cinq était connecté à internet à domicile en mai dernier, selon des statistiques publiées par le secrétariat d'Etat à l'Industrie, qui montrent en outre que les intentions de connexion à domicile sont en forte baisse. Pourtant, en dix-huit mois, les Français ont beaucoup progressé dans l'utilisation d'internet à domicile: en novembre 1999, la proportion n'était encore que d'un Français sur douze. Mais les perspectives semblent se ralentir: seulement 6% des Français envisageaient de se connecter dans les douze mois, alors qu'en novembre 1999, ils étaient 19%. Plus de la moitié des Français n'envisagent pas de se connecter un jour, souligne l'étude. Sous le titre "Internet, les Français se hâtent lentement", le secrétariat d'Etat à l'Industrie remarque ainsi que le retard de la France sur ses principaux partenaires étrangers n'est pas près de se combler : au Royaume-Uni, 37% des ménages possèdent déjà chez eux un accès internet. Le Sessi (Service des études et statistiques industrielles), qui présente l'étude, explique que le principal support d'internet, l'ordinateur (en attendant les connexions sur les téléviseurs ou sur les assistants de poche), nécessite un apprentissage. Aussi la diffusion des ordinateurs est-elle plus lente que celle des téléphones mobiles. En mai 2001, plus de la moitié des Français disposaient d'un "portable", alors qu'ils ne sont toujours qu'un quart à posséder un ordinateur. Les Français invoquent plusieurs raisons pour expliquer qu'ils ne sont pas connectés à internet: beaucoup n'en voient pas l'utilité (70% des plus de 65 ans, 62% des non-diplomés), plus de la moitié citent cette absence d'ordinateur, d'autres enfin, moins nombreux, pensent que l'usage d'internet est trop complexe. L'étude souligne qu'au total un Français sur trois a déjà utilisé internet, que ce soit à domicile (54%), sur son lieu de travail (36%) ou sur son lieu d'études (20%). Le Sessi relève également que les principaux usages d'internet demeurent la recherche d'informations et les échanges de messages. Consulter des annonces est plutôt le fait des femmes (35% d'entre elles utilisent cette possibilité, contre 26% des hommes). En revanche, les transactions en ligne demeurent marginales, même si elles se développent : moins de 12% des internautes y ont recours.

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