France Télécom
 

Rédaction
14 décembre 2006

Entre 17% (selon la direction) et 30% (d'après les syndicats) des salariés de France Télécom suivaient jeudi vers 16H00, "sans perturbation" pour les usagers, un appel à la grève nationale avec arrêt de travail de 24 heures contre la mise en oeuvre de 22.000 suppressions d'emplois annoncées en février. Ce mouvement social, lancé par cinq syndicats (CGT, SUD, FO, CFDT et CFTC) sur six, la CFE-CGC n'ayant pas rejoint l'appel, était suivi jeudi à 16H00 par "17% des personnels devant travailler", a fait savoir la direction, qui a précisé qu'il était "peu probable que ce chiffre évolue beaucoup dans la soirée". Une responsable de SUD, Verveine Angéli, a déclaré pour sa part à l'AFP que "d'après les chiffres qui nous sont remontés, 30% des salariés devant travailler le matin sont en grève sur le plan national". Selon elle, ce mouvement social est "sans perturbation pour les usagers même si on enregistre des délestages et des temps d'attente plus longs qu'à l'ordinaire au niveau des plates-formes téléphoniques". Ainsi, cette grève "a été suivie largement: l'accueil téléphonique de l'Agence Entreprise Ile-de-France était fermée car le personnel était quasiment à 100% en grève", indique la CGT dans un communiqué. Selon le syndicat, à Lille, des salariés d'Orange (filiale de téléphonie mobile de France Télécom), auraient envahi la direction pour exiger l'ouverture de négociations salariales. A Marseille, une centaine de grévistes ont proposé une lettre-pétition, ajoute la CGT. Des rassemblements et des piquets de grève ont également eu lieu devant des directions départementales et les agences de France Télécom dans plusieurs départements et villes dont le Maine-et-Loire, l'Essonne, Avignon, Annecy, ou Annonay, selon la CGT et SUD. La CGT, SUD, la CFDT, FO et la CFTC demandent aux personnels d'"agir massivement contre la mise en oeuvre brutale des mesures de suppressions d'emploi et de mobilité forcée". France Télécom a annoncé en février 22.000 départs naturels en France entre 2006 et 2008, et 6.000 embauches sur cette même période. La direction avait alors annoncé que les départs devaient se faire par départs en retraite, congés anticipés de fin de carrière et transferts de personnels fonctionnaires vers la Fonction publique. France Télécom est un groupe privé depuis le 31 décembre 2003. 32,5% du capital reste détenu par l'Etat, 3,5% par les salariés, les 64% restants sont détenus par des capitaux privés.

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