Galileo
 

Rédaction
7 janvier 2007

La République tchèque tient dur comme fer à héberger le prestigieux programme de pilotage du satellite européen Galileo, un projet destiné à briser la dépendance de l'Europe vis-à-vis du GPS américain. Mais les enjeux sont aussi économiques. Et la compétition qui se déroule à l'échelle européenne entre les différents Etat est rude. D'autant plus que Bruxelles semble ne pas tenir ses promesses. A l'instar de 10 autres pays, dont l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, la République tchèque a déposé sa candidature pour l'installation des locaux du GSA (Galileo Supervisory Authority) à Prague. Le quartier en plein développement de Holesovice, au nord-est du centre-ville, a déjà été designé par les autorités tchèques et dans celui-ci, l'édifice de l'Agence de la Consolidation tchèque. Cette banque étatique devrait être supprimée vers la fin 2007 et le gouvernement a proposé de mettre les locaux à disposition du programme satellite, pour 1 euro symbolique par an durant 5 ans. L'enjeu est important et les politiques s'investissent pour montrer leur bonne volonté. Même le président Václav Klaus, qui dit ne pas aimer le lobbying, a fait beaucoup pour mettre la République tchèque dans les meilleurs conditions lors du sommet européen en Finlande le 20 octobre dernier. Destiné à être utilisé par 400 millions de personnes, le projet Galileo apportera aussi au pays d'accueil des centaines d'emplois hautement qualifiés et aux salaires attractifs. Il attirera également les investissements étrangers dans la recherche et le développement. En République tchèque, l'Etat ne subventionne la recherche spatiale qu'à hauteur d'1 million d'euros par an. A titre de comparaison, l'Agence Spatiale Européenne alloue chaque année quelques 9 milliards d'euros pour la recherche ! Jan Kohout Jan Kohout Les ministres des Transports de l'Union Européenne étaient censé annoncer le résultat des délibérations quant au pays choisi le 12 décembre dernier mais aucun accord n'est sorti de la réunion, tenue à Bruxelles. La décision devrait être prise au début 2007.

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