Support optique
 

Rédaction
23 janvier 2007

Le marché de gros des ventes de musique en France, tous supports confondus, a baissé de 10,7% en valeur en 2006, selon les chiffres dévoilés par le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep), au Midem à Cannes. Les ventes dites "physiques" de supports traditionnels, comme le CD et le DVD (gros hors taxe, livraisons des maisons de disques aux magasins), ont perdu 12,4%, pour représenter 819,2 millions d'euros (-116 M EUR de chiffres d'affaires). Le marché numérique (internet et téléphonie mobile) est en hausse de 42% et se monte à 43,5 millions d'euros (+13 M EUR de chiffre d'affaires). Mais le numérique est loin de compenser la crise des ventes physiques. Au total, le marché de gros a donc chuté de 103,2 millions d'euros (-10,7%) pour représenter 862,7 millions d'euros. Ces résultats ont très désagréablement surpris la filière: elle avait cru à une quasi-stabilisation en 2005, puisque le marché de gros des ventes physiques n'avait alors baissé "que" de 3%, baisse quasiment compensée par le marché numérique. Depuis 2002, le marché total a perdu 34% de sa valeur, soit 440 millions d'euros. Dans ce marasme, la production francophone a mieux résisté que la production internationale. Entre 2002 et 2006, sa part est passée de 62 à 67% dans les ventes de disques de variété et de 17 à 33% dans les ventes d'albums en général. En 2006, c'est le répertoire classique qui s'est le mieux porté: ses ventes ont augmenté de 13,3% alors que le répertoire francophone et le répertoire international ont respectivement chuté de 12 et 18%. Mais les résultats du classique ont été gonflés par le succès des coffrets Mozart et Bach commercialisés à prix réduits par le distributeur Abeille Musique.

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