France 3
 

Rédaction
24 mars 2007
Le 10 août 1952, Jean Monnet devient le premier commissaire de la Communauté économique du charbon et de l'acier: "Nous nous sommes tant haïs" retrace sur fond de romance les deux années qui menèrent des hommes politiques visionnaires à jeter les bases de l'Europe d'aujourd'hui. Dans cette fiction, diffusée ce soir sur France 3 ,à 20h50, l'Histoire croise la petite histoire; elle est réalisée pour France Télévisions par Franck Apprédéris et interprétée par Sarah Biasini et l'acteur polonais Pawel Delag qui incarnent un jeune couple franco-allemand. Bernard-Pierre Donnadieu y campe un Jean Monnet convaincant et François Marthouret y est Robert Schuman. A l'origine, ce film, dont le scénario a été co-écrit par l'historien Jean-Michel Gaillard, décédé en juillet 2005, aurait dû être programmé au moment du référendum sur l'Europe. Il le sera finalement à l'occasion du 50ème anniversaire du traité de Rome. Sarah Biasini qui joue Marie, la jeune Française amoureuse du bel Allemand Jürgen, dit avoir été séduite "par ce sujet riche et particulier, le mélange de la petite histoire et de la grande". "C'était intéressant d'évoquer le rapprochement franco-allemand du point de vue des citoyens", assure-t-elle, ajoutant s'être documentée sur l'époque en lisant notamment des témoignages d'enfants nés de mères françaises et de pères allemands "qui racontent comment la société les a accueillis ou rejetés". La jeune comédienne, fille d'une mère autrichienne d'origine allemande (l'actrice Romy Schneider) et d'un père français d'origine italienne a tout naturellement été choisie pour être la marraine des Premiers Etats Généraux de l'Europe organisés à Lille le 17 mars. En parallèle à la narration de la réconciliation franco-allemande, le rapprochement entre les deux pays est illustré par l'histoire de Marie et Jürgen qui se sont aimés pendant la guerre et se retrouvent cinq ans plus tard. Jürgen est joué par l'acteur polonais Pawel Delag, très connu dans son pays notamment pour l'adaptation de la série "Un gars et une fille". Pour se glisser dans le costume du "Père de l'Europe" Jean Monnet, Bernard-Pierre Donnadieu, confie avoir beaucoup lu, regardé "les actualités de l'époque", et même s'être "rendu dans sa maison près de Paris et avoir goûté son Cognac". Né à Cognac, Jean Monnet était fils de négociant en vins. "C'était un homme très discret, sans grand charisme, qui lisait ses discours, mais j'ai vu chez Monnet une vraie ferveur, une conviction et une intégrité profonde. Il pensait qu'il fallait vraiment trouver une solution pour assurer la paix et il était beaucoup plus moderne que certains politiques d'aujourd'hui", dit le comédien. D'ores et déjà, les diffuseurs de plusieurs pays (Grèce, Hongrie, Autriche, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Portugal, Slovénie, Slovaquie, Pologne, Roumanie) ont acheté le film, précise la productrice Dominique Antoine.
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